En amont des débats oraux et publics, une audience a été organisée le 22 octobre pour examiner la procédure engagée contre David Castillo, ancien dirigeant de l’entreprise Desarrollos Energéticos (DESA), qui était responsable du projet de barrage hydroélectrique d’Agua Zarca.
Selon le Conseil civique d’organisations indigènes et populaires du Honduras (COPINH), l’organisation dont Berta Cáceres était la coordinatrice générale, il n’a pas été possible d’avoir accès à distance à la transmission de l’audience en raison de l’absence d’un technicien, ce qui a restreint la publicité et la transparence de la procédure judiciaire.
« Dans un pays comme le Honduras – où les personnes qui défendent les droits humains liés au territoire et l’environnement sont constamment en danger de mort, et où l’impunité est presque absolue – le fait de garantir la publicité du procès, notamment avec la présence de journalistes et d’observateurs, est essentiel pour que la société dans son ensemble sache enfin la vérité sur ce qui est arrivé à Berta Cáceres. Ce procès doit être transparent. »
« Amnesty International a demandé de façon répétée aux autorités honduriennes de garantir les droits à la justice, à la vérité et à réparation de la famille de Berta Cáceres et des membres du COPINH. Compte tenu des restrictions concernant l’accès aux salles d’audience liées à la pandémie de COVID-19, les autorités doivent également prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la publicité et la transparence de ce procès grâce à un accès à distance », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.
« Dans un pays comme le Honduras – où les personnes qui défendent les droits humains liés au territoire et l’environnement sont constamment en danger de mort, et où l’impunité est presque absolue – le fait de garantir la publicité du procès, notamment avec la présence de journalistes et d’observateurs, est essentiel pour que la société dans son ensemble sache enfin la vérité sur ce qui est arrivé à Berta Cáceres. Ce procès doit être transparent. »
L’assassinat de Berta Cáceres, il y a quatre ans et demi, a ému la société hondurienne et internationale, et il reste l’un des crimes les plus emblématiques commis contre des défenseur·e·s des droits humains. Amnesty International va contrôler le respect d’une procédure régulière lors de ce procès, et surveiller la progression de l’enquête qui vise à établir l’identité de toutes les personnes impliquées dans la planification de ce meurtre.