« S’il se vérifie que ces personnes ont été privées de liberté par des agents de l’État, ces faits pourraient alors constituer une disparition forcée. Il s’agirait dès lors d’une grave violation des droits humains et d’un crime de droit international », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice pour les Amériques à Amnesty International.
Selon le ministère de la Sécurité du Honduras, une opération de recherche a été ordonnée, mais l’on ignore toujours actuellement où se trouvent les cinq personnes disparues.
L’organisation demande à l’État hondurien de mener sans délai des investigations pour établir où se trouvent ces cinq membres de la communauté garifuna et ce qu’il est advenu d’eux, et de mener à bien dans les meilleurs délais une enquête exhaustive, indépendante et impartiale pour établir l’identité de tous les auteurs matériels et intellectuels de la disparition de ces hommes, et pour les déférer à la justice, en veillant à ce qu’il soit tenu compte de l’hypothèse selon laquelle leur disparition pourrait être liée à leur travail de défense des droits humains.
« Amnesty International estime en outre que le ministère des droits humains devrait de toute urgence mettre en place un plan de protection collective de la communauté garifuna de Triunfo de la Cruz, et des autres communautés afro-américaines et peuples indigènes, afin de protéger les défenseur·e·s des droits humains, compte tenu des violences commises par le passé et récemment. »