Communiqué de presse

Hong Kong. Les nombreuses arrestations sont de mauvais augure pour les manifestations pacifiques

Les autorités de Hong Kong doivent libérer toutes les personnes détenues uniquement pour avoir manifesté pacifiquement en faveur de la démocratie, a déclaré Amnesty International après que la police a procédé à plus de 500 arrestations mercredi 2 juillet.

Des policiers ont emmené des centaines de manifestants pacifiques hors du quartier des affaires de la ville tôt dans la matinée de mercredi.

« Il ne s’agissait pas d’un rassemblement illégal mais d’une manifestation pacifique et légitime conforme au droit international. L’intervention de la police était précipitée et superflue et elle établit un précédent inquiétant », a déclaré Mabel Au, directrice d’Amnesty International Hong Kong.

Des centaines de manifestants sont toujours en détention, apparemment pour « rassemblement illégal » et obstruction d’un lieu public.

« Toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion doivent être libérées immédiatement et sans condition », a affirmé Mabel Au.

Amnesty International prie instamment les autorités de veiller à ce que toutes les personnes en détention puissent consulter un avocat de leur choix. Des informations semblent indiquer que de nombreux avocats n’ont pas pu voir leurs clients.

Mardi 1er juillet, plus d’un demi-million de personnes ont participé à l’un des plus grands défilés en faveur de la démocratie dans l’histoire de Hong Kong, d’après les organisateurs. Des centaines de personnes ont poursuivi la manifestation pendant la nuit, jusqu’à l’intervention de la police.

Selon le droit international, une manifestation ne nécessite pas d’autorisation de la part des autorités, bien qu’un préavis puisse être demandé.

« La dispersion d’une manifestation doit uniquement intervenir en dernier recours et l’on peut douter que cela ait été le cas ici. Les manifestants avaient indiqué qu’ils partiraient à 8 heures du matin et c’est ce qu’ont fait ceux qui étaient encore sur place à ce moment-là. Les autorités ne doivent pas oublier que les rassemblements pacifiques sont une utilisation valable et légitime de l’espace public. »

La police aurait également invité les médias à quitter le site de la manifestation avant que les manifestants ne soient emmenés.

«  La demande faite aux journalistes de quitter la manifestation était déplacée. Il s’agit, en outre, d’un nouveau signe inquiétant de l’hostilité grandissante des autorités de Hong Kong à l’égard de la liberté de la presse », a déclaré Mabel Au.

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