En réaction aux conclusions de l’enquête du Pentagone sur le raid aérien mené le 17 mars 2017 dans le quartier d’Al Jadida (ouest de Mossoul) par la coalition sous commandement américain, qui a fait au moins 100 morts parmi les civils, Amnesty International a déclaré :
« L’attaque lancée dans le quartier d’Al Jadida a été une tragédie qui a alerté le monde sur les horreurs infligées aux civils irakiens. Des familles entières sont tuées chez elles, prises au piège entre les combats au sol et les frappes aériennes.
« Alors que la bataille de Mossoul tire à sa fin, il ne fait aucune doute que, lorsque le bilan réel des victimes civiles sera connu, il mettra en lumière la conduite alarmante de toutes les parties au conflit. Des représentants d’Amnesty International qui se sont rendus récemment à Mossoul ont découvert que les forces irakiennes et la coalition dirigée par les États-Unis avaient utilisé des munitions explosives dans des quartiers densément peuplés, où le groupe autoproclamé État islamique se servait des civils comme de boucliers humains.
« Nous nous félicitons évidemment de l’enquête menée par les autorités américaines sur le raid aérien d’Al Jadida, mais nous sommes curieux de savoir si des enseignements ont été tirés et quelles mesures ont été prises pour que de telles atrocités ne se reproduisent pas.
« À ce stade, nous ne sommes pas en mesure de confirmer ni d’infirmer les conclusions de l’enquête. Cependant, tant que le conflit fera rage, nous appellerons les forces irakiennes et la coalition sous commandement américain à s’abstenir d’utiliser des armes explosives à large rayon d’action, y compris de l’artillerie et des mortiers, dans des zones résidentielles fortement peuplées et à prendre toutes les précautions possibles pour éviter les pertes civiles. »