En réaction au verdict de la Cour suprême rendu mardi 22 juillet qui a déclaré inconstitutionnelle la pratique du triple talaq (ou divorce par répudiation express de la femme), Asmita Basu, directrice de programme à Amnesty International Inde, a déclaré :
« Nous saluons le jugement de la Cour suprême. Le triple talaq est une pratique discriminatoire qui bafoue le droit des femmes à l’égalité, et qui a dévasté la vie de nombreuses femmes musulmanes.
L’interdiction de cette pratique rétrograde par la Cour suprême est une avancée pour les droits des femmes en Inde. Nous appelons le gouvernement à abroger toutes les lois religieuses relatives à la famille qui bafouent le droit des femmes à l’égalité, sans exception. »
Le jugement a été rendu suite à un recours engagé il y a deux ans par Shayara Bano, une musulmane de l’État de l’Uttaranchal dont l’époux, après 15 années de mariage, lui a envoyé une lettre avec le mot « talaq » écrit trois fois dessus avant de la quitter. D’autres recours engagés par quatre autres femmes ont été examinés en même temps que celui de Shayara Bano.