Réagissant à ce meurtre, le directeur d’Amnesty International Indonésie, Usman Hamid, a déclaré :
« Le meurtre d’un étudiant, aujourd’hui, montre que les méthodes qu’emploie la police ne garantissent pas la sécurité des manifestants. Les autorités doivent de toute urgence établir les circonstances dans lesquelles s’est produit cet homicide par balle en menant sans délai une enquête exhaustive, indépendante et impartiale.
« De nombreux éléments prouvent que la police a agressé des étudiants en utilisant une force excessive depuis le début du mouvement de protestation, le 23 septembre. Les circonstance exactes entourant cet homicide n’ont pas encore été clairement établies, mais il est certain qu’en recourant illégalement à une force excessive, la police a contribué à cette situation très tendue. Les autorités doivent de façon prioritaire empêcher que d’autres personnes ne perdent la vie, et veiller à ce que les forces de sécurité protègent les droits fondamentaux de la population. »
Complément d’information
Jeudi, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté devant le Parlement local, à Kendari, dans le sud-est de Sulawesi. Des affrontements ont par la suite eu lieu entre des manifestants et la police. Un étudiant de l’université de Halu Oleo, à Kendari, a reçu une balle dans la poitrine au cours de ces troubles. L’hôpital qui a reçu le corps de l’étudiant a confirmé qu’il est mort des suites de cette blessure par balle. La police a nié avoir tiré sur cet étudiant, affirmant que les policiers n’étaient pas équipés de munitions meurtrières dans le cadre de l’opération menée aujourd’hui en réaction à la manifestation. Les médias locaux ont indiqué que trois autres étudiants sont actuellement soignés dans le même hôpital, et que l’un d’eux se trouve dans un état critique.