Indonésie : traduire en justice les responsables des attentats perpétrés dans les églises de Surabaya

En réaction aux attentats-suicides perpétrés dans trois églises de la deuxième plus grande ville d’Indonésie, Surabaya (Java-Est), qui ont fait au moins 13 morts et 40 blessés, Usman Hamid, directeur d’Amnesty International Indonésie, a déclaré :

« Nous sommes profondément choqués par les attentats perpétrés à Surabaya ce matin [13 mai]. Nos pensées vont à ceux qui ont perdu des proches et nous sommes aux côtés de ceux qui s’opposent au terrorisme par la liberté, l’équité et le respect des droits humains. Cibler délibérément et tuer des hommes, des femmes et des enfants qui vaquent à leurs occupations quotidiennes ne saurait trouver de justification et témoigne d’un mépris total pour les principes les plus fondamentaux des droits humains.

« Nous sommes profondément choqués par les attentats perpétrés à Surabaya ce matin. Nos pensées vont à ceux qui ont perdu des proches et nous sommes aux côtés de ceux qui s’opposent au terrorisme par la liberté, l’équité et le respect des droits humains. »

« Les responsables de ces actes doivent comparaître en justice dans le cadre d’une procédure conforme aux normes internationales d’équité et excluant la peine capitale. »

Complément d’information

Le 13 mai, trois explosions distinctes déclenchées par des kamikazes – un père, ses deux fils âgés de 18 et 16 ans, la mère et ses deux enfants de 12 et neuf ans – ont partiellement détruit trois églises, situées en centre-ville. Plusieurs véhicules, comme des motos et des voitures, ainsi que des sites sur place ont été endommagés.

Si ces attentats n’ont pas encore été revendiqués, ils constituent une violation flagrante des lois nationales et une violation des droits à la vie et à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Les autorités indonésiennes doivent diligenter une enquête impartiale et efficace en vue de traduire les responsables en justice, tout en veillant à réagir dans le respect des obligations incombant à l’Indonésie au titre du droit international relatif aux droits humains.

Les attentats ont eu lieu quelques jours après qu’une émeute meurtrière a éclaté au centre de détention de la Brigade mobile de la police nationale (Mako Brimob) à Kelapa Dua, dans la ville de Depok (Java-Ouest), où étaient détenus 156 personnes condamnées pour terrorisme. Le 8 mai, cinq membres des forces de sécurité et un détenu sont morts dans l’émeute.

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