IRAK : Utilisation de bombes en grappe - Les civils paient le plus lourd tribut

Index AI : MDE 14/065/2003

Amnesty International est sérieusement préoccupée par le nombre important de victimes civiles et par l’utilisation de bombes en grappe lors des attaques militaires américaines sur des zones fortement peuplées.

Le 1er avril, au moins 33 civils, dont de nombreux enfants, auraient été tués lors de l’attaque américaine sur la ville d’al-Hilla ; il y aurait eu environ 300 blessés. Amnesty International est particulièrement troublée par certaines informations faisant état de l’utilisation de bombes en grappe qui pourraient être à l’origine de la mort d’un certain nombre de civils lors des attaques.

« L’utilisation de bombes en grappe lors de l’attaque d’une zone civile d’al-Hilla constitue une attaque disproportionnée et une grave violation du droit international humanitaire », a souligné Amnesty International ce mercredi.

« Si les États-Unis veulent réellement protéger les populations civiles, ils doivent publiquement s’engager à respecter un moratoire sur l’utilisation des bombes en grappe. L’utilisation de telles armes ne peut que conduire à tuer et blesser sans distinction parmi la population civile », a ajouté l’organisation.

Selon certains rapports, les petites bombes en grappe utilisées à al-Hilla étaient de type BLU97 A/B. Chaque bombe libère 202 petites bombes - de type BLU97 - de la taille d’une boîte de soda. Ces petites bombes en grappe se dispersent sur un vaste périmètre, approximativement de la taille de deux terrains de football. Au moins 5 p. cent de ces bombes n’explosent pas au moment de l’impact, devenant de fait des mines antipersonnel puisqu’elles restent dangereuses pour toutes les personnes qui les trouvent sur leur chemin, y compris les civils.

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