Iran : 3 ans après son arrestation, 110 000 signatures récoltées en faveur d’Ahmadreza Djalali

Ce vendredi 26 avril, cela fera trois ans qu’Ahmadreza Djalali, enseignant invité de la VUB, a été arrêté en Iran.

Suite à un procès inique et entaché de torture, le médecin iranien a été condamné en 2017 à la peine de mort en raison de prétendues activités d’espionnage. Il risque d’être exécuté à tout moment et son état de santé est extrêmement inquiétant.

Une pétition lancée par Amnesty International exhortant les autorités iraniennes à annuler sa condamnation à mort et à le libérer immédiatement et sans condition a récolté plus de 110 000 signatures en Belgique.

« Chaque jour passé par Ahmadreza dans sa cellule est une insulte aux droits fondamentaux auxquels a droit chaque être humain »

« Trois ans après l’arrestation du docteur Djalali, soutenus par des dizaines de milliers de personnes en Belgique, nous continuons de mettre la pression sur les autorités iraniennes. Jusqu’à présent, aucun élément de preuve n’a été présenté pour démontrer qu’il est autre chose qu’un universitaire exerçant pacifiquement son métier. Chaque jour passé par Ahmadreza dans sa cellule est une insulte aux droits fondamentaux auxquels a droit chaque être humain », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

L’organisation demande également qu’Ahmadreza Djalali ait accès à l’avocat de son choix, que les preuves et « aveux » obtenus sous la contrainte ne puissent être utilisés devant un tribunal et qu’il puisse bénéficier de soins médicaux professionnels adéquats. Il est indispensable par ailleurs qu’une enquête indépendante et efficace soit menée sur ses allégations de torture.

COMPLÉMENT D’INFORMATION

En Iran, les procès, y compris ceux aboutissant à une condamnation à mort, sont souvent iniques. Les représentants de l’État qui exercent des pouvoirs judiciaires, notamment les agents du ministère du Renseignement et les gardiens de la révolution, bafouent systématiquement les garanties d’une procédure régulière, comme les dispositions protégeant le droit d’être assisté d’un avocat dès le moment de l’arrestation et durant l’enquête et le droit de garder le silence. Des « aveux » obtenus sous la torture sont en outre retenus à titre de preuve lors des procès.

Le récent Rapport sur la peine de mort en 2018 d’Amnesty International a mis en évidence que, malgré une baisse sensible du nombre d’exécutions enregistrées dans le pays, l’Iran était toujours responsable de plus d’un tiers des exécutions recensées à l’échelle mondiale. Avec au moins 253 exécutions pour la seule année 2018, le pays figure parmi les cinq pays procédant le plus à des exécutions.

Par ailleurs, l’Iran continue d’exécuter des personnes condamnées pour des faits commis alors qu’ils étaient encore mineurs. Ces exécutions constituent une violation flagrante des obligations internationales de l’Iran, y compris en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Amnesty International a ainsi lancé une pétition exhortant l’Iran à annuler immédiatement la peine de mort de tous les délinquants mineurs, et à abolir l’utilisation de la peine de mort contre des mineurs délinquants, sans réserve et dans tous les cas.

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