Un chantier de construction a démarré cette année dans le secteur. Sur des images récentes obtenues par Amnesty International, on peut voir le site progressivement enfoui sous des amas de déchets de chantier.
La campagne démarre avec une vidéo qui présente les risques imminents que court le site.
« Raser au bulldozer la fosse commune à Ahvaz va détruire des preuves médicolégales de première importance qui pourraient servir à traduire en justice les responsables des exécutions extrajudiciaires massives de 1988. Cela priverait également les familles de victimes de leurs droits à la vérité, à la justice et à des réparations, notamment le droit d’enterrer leurs proches dans la dignité. En rejoignant la campagne d’Amnesty International, chacun peut contribuer à faire pression sur les autorités iraniennes pour stopper la destruction imminente du site, a déclaré Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
« Au lieu de profaner la fosse commune avec des amas de déchets et de gravats et de tourmenter encore les familles, en butte à la répression parce qu’elles s’efforcent de protéger la mémoire de leurs proches, les autorités devraient s’acquitter de leur devoir et préserver tous les sites des fosses communes en Iran, afin que des investigations soient menées sur les exécutions extrajudiciaires de 1988 et d’autres massacres. »
Ce mois-ci, cela fera 29 ans que ce massacre de prisonniers a eu lieu dans le pays.
Amnesty International invite les citoyens à se joindre à la campagne en adressant des appels au conseil municipal d’Ahvaz et au Haut conseil aux droits de l’homme, entre autres destinataires, et en relayant le hashtag #MassGraves88 sur les réseaux sociaux.