Iran. La SG d’Amnesty International condamne les exécutions lors de la manifestation « fleurie » en hommage à Delara Darabi

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

S’exprimant lors d’un rassemblement d’opposants à la peine de mort devant l’ambassade d’Iran à Londres ce mercredi 6 mai, Irene Khan, la secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré :

« La terre recouvrant la tombe de Delara Darabi n’était pas encore sèche que les autorités iraniennes s’apprêtaient déjà à exécuter deux nouveaux détenus qui, comme elle, ont été accusés d’avoir commis un crime alors qu’ils étaient encore mineurs. Un sursis d’un mois leur a été accordé ce matin. Cela ne les sauvera pas forcément de la potence ; après tout, Delara a été mise à mort alors que son exécution avait été différée par le responsable du pouvoir judiciaire en Iran.

« Les autorités iraniennes doivent cesser de recourir à la peine capitale – ce châtiment épouvantable et inhumain prive la victime comme le bourreau de leur humanité.

« Alors que le monde prend le chemin d’une abolition totale de la peine de mort, l’Iran continue à prononcer et à appliquer régulièrement ce châtiment, au mépris de cette tendance mondiale et des appels de sa propre population en faveur de l’abolition.

« L’Iran est partie à des traités internationaux qui prohibent l’exécution de quiconque pour une infraction commise avant l’âge de dix-huit ans – et ce, quel que soit le crime reproché, y compris le meurtre. L’Iran doit respecter ses obligations internationales, cesser d’enfreindre le droit international et admettre qu’il est condamnable d’exécuter des personnes pouvant avoir commis un crime alors qu’elles étaient mineures.

« Les mineurs méritent protection et réinsertion, pas la mort. »

Des sympathisants d’Amnesty International ont manifesté dans l’après-midi du 6 mai contre l’exécution de deux personnes – Amir Khaleqi et Safar Angooti –, qui devait avoir lieu en Iran plus tôt dans la journée ; ces deux jeunes gens risquaient d’être mis à mort bien que les crimes dont ils ont été déclarés coupables aient été commis alors qu’ils étaient mineurs. Le droit international proscrit l’exécution de cette catégorie de condamnés. Ces deux exécutions auraient en l’occurrence été repoussées d’un mois.

C’est seulement la semaine dernière que Delara Darabi, une jeune femme iranienne de vingt-deux ans condamnée pour un crime qu’elle aurait commis à l’âge de dix-sept ans, a été exécutée, alors qu’un sursis de deux mois lui avait été accordé. Son exécution a suscité l’indignation internationale. À l’occasion de la manifestation du 6 mai, Amnesty International a déposé des lys blancs devant la porte de l’ambassade d’Iran à Londres, en souvenir de Delara Darabi. Irene Khan et des dizaines de militants de l’organisation ont été rejoints par Alistair Carmichael, président du groupe parlementaire britannique tous partis confondus pour l’abolition de la peine de mort.

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