COMMUNIQUÉ DE PRESSE
ÉFAI -
13 novembre 2009
Les autorités iraniennes doivent empêcher l’exécution imminente de Sherko Moarefi, un Kurde reconnu coupable d’« inimitié à l’égard de Dieu » en raison de son appartenance présumée à une organisation kurde interdite, a déclaré Amnesty International ce vendredi 13 novembre.
Sherko Moarefi a été transféré et placé à l’isolement jeudi dans la section réservée aux condamnés à mort de la prison de Saqez. Il est à craindre que cela ne soit un prélude à son exécution qui pourrait avoir lieu dès demain 15 novembre.
Un autre Kurde iranien, Habibollah Latifi serait également sous la menace d’une exécution imminente.
Le 11 novembre, Ehsan Fattahian a été exécuté à Sanandaj par les autorités iraniennes après avoir été reconnu coupable de faits similaires.
La reprise des exécutions semble avoir été programmée en représailles à la vague d’assassinats et tentatives d’assassinat perpétrés contre des représentants de l’État dans la province du Kurdistan entre le 9 et le 19 septembre et dont les médias iraniens ont beaucoup parlé. Amnesty International a condamné les attaques dont les cibles étaient des responsables civils.
Au moins onze autres Kurdes – dix hommes et une femme – seraient dans le quartier des condamnés à mort en raison de leur appartenance à des organisations kurdes interdites et de leurs activités pour le compte de ces groupes.
Amnesty International continue d’exhorter les autorités à instaurer immédiatement un moratoire total sur les exécutions, ce qui constituerait un premier pas vers l’abolition de la peine de mort.