ISRAËL ET TERRITOIRES OCCUPÉS : Jénine : Israël doit répondre aux questions

Index AI : MDE 15/071/02

(Jérusalem) Une délégation de haut niveau d’Amnesty International, avec à sa tête Irene Khan, secrétaire générale de l’organisation, a confirmé l’existence d’éléments indiquant de façon convaincante que les Forces de défense d’Israël (FDI) auraient commis dans le camp de Jénine de graves atteintes au droit international humanitaire et violations des droits humains.

« Nous avons ici affaire à des faits. Ces faits sont les suivants : des civils, parmi lesquels figuraient des enfants, ont été tués ; l’acheminement de l’aide humanitaire a été empêché ; les blessés se sont vus refuser des soins médicaux. De nombreuses destructions de maisons ont privé de tout abri trois mille personnes, dont la majorité sont des enfants », a déclaré Irene Khan.

La secrétaire générale d’Amnesty International a de nouveau demandé que la mission d’établissement des faits des Nations unies ait la possibilité de s’acquitter de sa tâche jusqu’au bout sans subir de nouveaux retards ou se voir encore opposer des obstacles. Des observateurs des Nations unies devraient être mis en place de façon urgente à Jénine et chargés officiellement de signaler tout agissement visant à falsifier les éléments de preuve dont la mission d’établissement des faits a besoin pour mener à bien son travail.

Irene Khan a également précisé que le droit international ne comportait pas de définition légale du mot « massacre » et que l’utilisation de ce terme dans les circonstances actuelles n’était d’aucune aide.

« Quels que soient les termes utilisés, des investigations exhaustives, impartiales et indépendantes sur la situation à Jénine apparaissent comme indispensables », a-t-elle ajouté.

« Les faits doivent être portés dans leur intégralité à la connaissance des victimes et de leurs familles en quête de justice », a affirmé Irene Khan en conclusion.

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