COMMUNIQUÉ DE PRESSE
ÉFAI
mardi 21 juillet 2009
En 2008, 1 611 meurtres ont été recensés en Jamaïque ; ce chiffre, s’il reste en-deçà du pic de 1 674 meurtres dénombrés pour l’année 2005, représentait une augmentation de 2,3 % par rapport à 2007. Six cent vingt-huit personnes ont été tuées entre janvier et mai 2009, contre 688 au cours de la même période en 2008 (source : police jamaïcaine).
Entre 2003 et 2008, 398 mineurs ont connu une mort violente, victimes de la guerre des gangs ou d’agressions imputées à ceux-ci, d’enlèvement, de viol ou de meurtre. Quatre cent quarante-et-un autres ont été blessés par des armes à feu (source : Commission interaméricaine des droits de l’homme, décembre 2008).
Quatre-vingt-quatorze mineurs ont été tués en 2008 contre 70 en 2007 (source : police jamaïcaine).
La majorité des homicides, qu’ils soient commis par des membres de gangs ou des policiers, ont pour victimes des résidents de quartiers urbains difficiles caractérisés par l’exclusion sociale. Les habitants de ces zones connaissent par ailleurs les taux de chômage les plus élevés et le degré le plus faible d’accès à l’eau et à l’électricité, ainsi que de sécurité en termes d’occupation d’un logement.
Quatre condamnations ont été prononcées entre 1999 et 2009 sur un total de plus de 1 700 homicides par arme à feu attribués à des policiers. Aucun policier n’a été reconnu coupable d’homicide illégal depuis 2006 (source : Bureau des enquêtes spéciales, police jamaïcaine).
Moins d’un tiers des infractions sont signalées à la police (source : enquête nationale sur les victimes d’infractions, publiée en janvier 2009).
Le rapport intitulé Public security reforms and human rights in Jamaica sera disponible à compter du mardi 21 juillet 2009 à 00 h 01 TU, à l’adresse suivante : http://www.amnesty.org/en/library/info/AMR38/001/2009/en