Journée internationale des femmes. Amnesty International soutient les femmes et les jeunes filles nicaraguayennes


Déclaration publique

Index AI : AMR 43/002/2011

8 mars 2011

Amnesty International apporte son appui aux femmes et aux jeunes filles du Nicaragua à l’occasion de la Journée internationale de la femme. L’organisation soutient le mouvement des femmes qui réclament que soit mis un terme aux violences sexuelles dont sont victimes les femmes, les jeunes filles et les fillettes. Ensemble, nous demandons aux autorités nicaraguayennes d’éliminer le viol et les autres violences sexuelles généralisées.

Selon les statistiques de la police, entre 1998 et 2008, plus de 14 000 cas ont été signalés. Les deux tiers des victimes avaient moins de 17 ans.

Les recherches menées par Amnesty International ont montré que tout ce que demandent les jeunes victimes de viol et d’autres agressions sexuelles, c’est que leur droit de ne pas subir de violence sexuelle soit protégé par le gouvernement nicaraguayen et qu’elles soient soutenues afin de pouvoir surmonter le traumatisme physique et psychologique causé par ces actes de violence. Le Nicaragua est tenu de le faire en vertu du droit national et international.

Au regard de ces obligations internationales concernant la protection des droits des femmes et des jeunes filles, cinq comités d’experts des Nations unies ont récemment pointé du doigt ce problème et demandé à plusieurs reprises au gouvernement nicaraguayen de réagir face à la violence qui s’exerce contre les femmes et les jeunes filles – pour l’instant sans grand résultat.

Amnesty International s’associe au mouvement des femmes au Nicaragua et demande que soit élaboré et mis en œuvre, de toute urgence, un plan national global doté des ressources nécessaires pour venir à bout de ce fléau. Ce plan doit comprendre des mesures visant à prévenir la violence sexuelle, à protéger les victimes et à garantir justice et réparation aux jeunes victimes de ce type d’actes, afin qu’elles puissent reconstruire leurs espoirs et leurs rêves après un viol ou une autre agression sexuelle.

Parmi les mesures de réadaptation qui doivent être prises, il convient notamment d’abroger la loi qui érige en infraction toute forme d’avortement, afin que les jeunes filles enceintes à la suite d’un viol puissent décider elles-mêmes de la manière dont elles font face aux conséquences de cette agression sans craindre d’être emprisonnées.


Complément d’information :

Pour en savoir plus, veuillez consulter le rapport d’Amnesty International intitulé Nicaragua. Écoutez-les et agissez. Halte aux viols et aux atteintes sexuelles contre les jeunes filles au Nicaragua (AMR 43/008/2010).

Si vous souhaitez participer à cette action, rendez vous sur :
http://www.amnesty.org/fr/appeals-for-action/stop-sexual-violence-against-nicaraguan-girls-listen-their-voices-act-their-words

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