Amnesty International demande depuis longtemps l’instauration d’un embargo total sur les armes à destination d’Israël, du Hamas et d’autres groupes armés qui prennent part à la guerre à Gaza.
« Cette Journée mondiale d’action doit servir de signal d’alarme pour les États qui continuent de fournir des armes à toutes les parties au conflit à Gaza et leur faire savoir qu’ils risquent de se rendre complices de crimes de guerre et d’autres violations du droit international », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International.
« les gouvernements qui continuent de livrer des armes à Israël risquent d’enfreindre la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide »
Les forces israéliennes se livrent à des attaques illégales à Gaza, notamment des attaques menées sans discrimination, contribuant à de lourdes pertes en vies humaines et causant des destructions et des dégâts massifs aux infrastructures civiles. Dans le cadre de ses recherches, Amnesty International a relevé [1] le fait que des armes fournies à Israël par les États-Unis ont servi à mener des frappes aériennes illégales ayant causé de nombreuses victimes civiles.
« Au lendemain de la conclusion de la Cour internationale de justice, qui a déclaré qu’il existe un risque plausible de génocide à Gaza et compte tenu de l’obligation qui incombe à tous les États en vertu du droit international de prévenir un génocide, les gouvernements qui continuent de livrer des armes à Israël risquent d’enfreindre la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide », a déclaré Erika Guevara Rosas.
Le 29 avril, Amnesty International a soumis une synthèse de recherche au gouvernement américain dans le cadre de la procédure du Mémorandum sur la sécurité nationale concernant les garanties et la responsabilisation au sujet des transferts d’articles et de services de défense [2] (NSM-20), dans laquelle elle pointait le fait que des armes fournies à Israël par les États-Unis ont servi à bafouer le droit international à Gaza. Les groupes armés à Gaza ont commis des crimes de guerre lors des attaques du 7 octobre et continuent de tirer sans discernement des roquettes sur des villes et des agglomérations en Israël et de détenir des otages à Gaza.
Des militant·e·s d’Amnesty International organisent une série d’actions de campagne dans 12 pays, dont les États-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne, le Danemark, l’Italie, ‘Espagne, la Suisse, la Slovaquie, l’Australie, la Corée et Taïwan. En mettant l’accent sur les pays dont les exportations d’armes sont importantes, ces événements visent à avoir un retentissement mondial. Ils engloberont des « die-in » symboliques et des illuminations projetées sur des bâtiments gouvernementaux, mais aussi des manifestations publiques et des scènes faites avec des maquettes de missiles et d’avions de chasse.
Organisée par la société civile et des ONG internationales réunies autour de la demande en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, #CeasefireNOW, cette Journée mondiale d’action sensibilisera à l’impact dévastateur des transferts d’armes sur les droits humains, en particulier dans la bande de Gaza, où les civils sont les premières victimes de la violence. Il s’agit également de demander aux gouvernements du monde entier de cesser de transférer des armes vers Israël, tout en soulignant l’importance du respect du droit international et de la protection des civils.
Les activités de campagne du 2 mai s’articulent autour d’un appel lancé par plus de 250 organisations humanitaires et de défense des droits humains, qui ont signé une lettre [3] appelant tous les États à cesser immédiatement les transferts d’armes, de pièces détachées et de munitions à Israël et aux groupes armés palestiniens.
#StopSendingArms #CeasefireNOW