Communiqué de presse

Journée mondiale contre la peine de mort : grand tour à vélo des ambassades de 8 pays pratiquant la peine capitale

Ce 10 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, près de 100 sympathisants d’Amnesty International et de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) suivront à vélo un parcours reliant huit ambassades de pays qui pratiquent la peine capitale. Les participants accrocheront des rubans noirs aux grilles des ambassades du Japon, pays détenant sans doute le record de la personne détenue le plus longtemps dans le couloir de la mort, et de celles du top 3 des États pratiquant le plus la peine de mort, à savoir la Chine, l’Iran et l’Arabie saoudite.

La Journée mondiale contre la peine de mort est l’occasion de rappeler au public à quel point ce châtiment est cruel et inhumain. Cela n’empêche pas des pays d’y avoir recours massivement, comme la Chine, l’Iran ou l’Arabie saoudite et souvent à l’issue de procès iniques, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Ensemble, nous allons pédaler contre cette pratique que nous voulons voir abolie et nous allons le faire savoir de façon claire et visible à plusieurs pays qui exécutent encore.

Le parcours débutera à 10h30 devant la représentation diplomatique du Japon. Les cyclistes passeront notamment devant les ambassades de Chine, d’Iran, d’Arabie saoudite, d’Irak et des États-Unis, pays qui exécutent le plus de condamnés, et devant celles d’Égypte et du Pakistan, États qui n’y avaient plus recours, mais qui ont récemment repris les exécutions. Devant chaque bâtiment, une personne portant une cagoule de bourreau inscrira sur le sol le nombre de personnes exécutées depuis le début de l’année par le pays correspondant.

Par ailleurs, ce jeudi 8 octobre, près de 50 000 “dazibaos” (affiches-actions) ont été distribués dans les principales gares de Wallonie et de Bruxelles (voir pièce jointe). Par leur biais, le public est notamment invité à signer par SMS (8989) une pétition en faveur de l’Iranien Saman Naseem et du Saoudien Ali al Nimr, deux jeunes hommes condamnés à mort pour des faits qu’ils auraient commis alors qu’ils étaient mineurs d’âge et sur base d’aveux extorqués sous la torture.

Aujourd’hui, dans le monde, les deux tiers des pays ont aboli la peine de mort et la grande majorité des exécutions a lieu dans un nombre très restreint d’États. Ainsi, en 2014, la Chine (dont le nombre total des exécutions dépasse celui de tous les autres pays réunis), l’Iran et l’Arabie saoudite rassemblaient à eux seuls plus de 85% des exécutions. En outre, ces derniers mois, plusieurs pays qui n’exécutaient plus ont à nouveau eu recours à la peine de mort. C’est le cas de l’Egypte et du Pakistan, qui tentent ainsi de répondre aux menaces réelles ou supposées contre la sûreté de l’État que représentent le terrorisme, la criminalité et l’instabilité interne.

Amnesty International et l’ACAT prennent position contre la peine de mort, notamment parce qu’elle est inhumaine, irréversible (avec le risque d’exécuter des innocents) et inefficace, voire contre-productive.

En pratique

10h30 : point presse devant l’ambassade du Japon, située place Jean Rey à 1000 Bruxelles. Des rubans noirs seront accrochés par les participants aux grilles du bâtiment.

Le parcours passera, dans l’ordre, devant les ambassades du Japon, des États-Unis, d’Arabie saoudite, d’Iran, d’Irak, d’Égypte, du Pakistan et de Chine (voir plan ci-dessous).

L’arrivée est prévue aux environs de 12h45 devant l’ambassade de Chine, située Avenue de Tervuren 443 - 445, 1150 Woluwe-Saint-Pierre.

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