Journée mondiale contre la peine de mort : les internautes invités à faire le "test peine de mort"

Ce lundi 10 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, la section belge francophone d’Amnesty International lance un mini-site « Test peine de mort », où le public est invité à choisir si, « oui » ou « non », différents inculpés « méritent » la peine capitale. L’objectif de cette initiative est de susciter la réflexion des participants quant à l’utilité et à la pertinence de la peine de mort. A l’issue du test, ces derniers sont invités à signer une pétition adressée aux autorités de trois pays (Arabie saoudite, Egypte et Japon) qui ont recours au châtiment suprême.

« Le « Test peine de mort » est l’occasion pour nous d’insister une nouvelle fois sur le principe que nous avons toujours défendu : la peine capitale ne sera jamais une solution, quel que soit le crime commis. Il s’agit d’un châtiment cruel, inhumain et dégradant, qui viole deux droits humains fondamentaux protégés par la Déclaration universelle des droits de l’homme : le droit à la vie et le droit de ne pas subir d’acte de torture », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Le lancement de ce mini-site fait notamment écho à un sondage réalisé par Amnesty International en décembre 2015 qui indique que, en Belgique, 7 personnes sur 10 pensent qu’il faut rétablir la peine de mort au moins dans certains cas.

Récemment, plusieurs pays ont été touchés par des attentats terroristes. Dans ce contexte, certains États ont été tentés de restreindre les libertés individuelles et de revenir sur les acquis en ce qui concerne les droits humains. Ainsi, la peine de mort comme punition ultime a été employée comme réponse à des attaques terroristes. Le 7 octobre dernier, Amnesty International a d’ailleurs rendu public un nouveau document qui met en exergue les tentatives défaillantes des États de lutter contre les crimes liés au terrorisme en ayant de plus en plus recours à la peine de mort.

Au cours des dix dernières années, le Nigeria, le Bangladesh, l’Inde, la Tunisie et d’autres pays ont adopté des lois qui élargissent le champ d’application de la peine de mort, en ajoutant certains actes terroristes à la liste des infractions passibles de la peine de mort. Depuis 2014, après des années de moratoire, le Pakistan a repris les exécutions au nom de la lutte contre le terrorisme. En 2015, la peine capitale a été prononcée dans sept pays au moins pour des infractions liées au terrorisme.

Depuis 1977, Amnesty International milite pour mettre fin aux exécutions partout dans le monde. Depuis lors, le nombre de pays qui ont aboli la peine capitale est passé de 16 à 140.

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