Journée mondiale contre la peine de mort : Nous avons marché pour la libération d’Ahmadreza Djalali

Ce 10 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, Amnesty International et des étudiants de la VUB ont organisé une marche pour demander à l’Iran la libération et l’annulation de la condamnation à mort d’Ahmadreza Djalali, professeur de médecine invité à la VUB.

Munis d’une grande bâche, de pancartes et de masques à l’effigie du docteur Djalali, les quelque 200 participants sont partis du campus de la VUB, sont passés par l’ULB, où ils ont été rejoints par d’autres étudiants, et ont rejoint l’ambassade d’Iran, où l’ex-collègue et ami d’Ahmadreza, Gerlant Van Berlaer, a pris la parole. Un DJ a ensuite diffusé de la musique pour une « protest party » en faveur du médecin iranien.

« Près d’un an après la condamnation à mort d’Ahmadreza Djalali, nous continuons de mettre la pression sur les autorités iraniennes, qui n’ont jamais présenté aucun élément de preuve à son encontre. La place d’Ahmadreza devrait être dans un auditoire ou un laboratoire, et non dans le couloir de la mort  », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

La condamnation d’Ahmadreza Djalali a été prononcée à l’issue d’un procès inique et entaché de torture pour « corruption sur terre », en lien avec de prétendues activités d’espionnage. Les dernières nouvelles concernant son état de santé demeurant alarmantes, Amnesty International demande également aux autorités iraniennes de lui donner accès à des soins de santé adéquats.

La condamnation d’Ahmadreza Djalali a été prononcée à l’issue d’un procès inique et entaché de torture pour « corruption sur terre », en lien avec de prétendues activités d’espionnage.

Le 25 avril 2016, lors d’un voyage en Iran, où il avait été invité par les universités de Téhéran et de Shiraz en vue de participer à des ateliers dédiés à la médecine de catastrophe, Ahmadreza Djalali a été arrêté sans mandat par des agents du Ministère des renseignements. Il a ensuite été détenu pendant sept mois sans avoir accès à un avocat, dont trois mois en isolement. Durant toute cette période, il aurait été soumis à des actes de torture, de mauvais traitements et de pression psychologique visant à lui faire signer une déclaration dans laquelle il « reconnaissait » être un espion pour le compte d’un « État hostile ».

Les accusations portées contre le docteur Djalali sont nées après qu’il ait refusé, en 2014, d’utiliser ses relations dans le domaine académique européen pour mener des activités d’espionnage pour le compte de l’Iran. Son cas fait écho à celui de Hamid Babaei, un étudiant iranien de l’ULg condamné le 21 décembre 2013 à six ans d’emprisonnement pour « atteinte à la sécurité nationale par la communication avec des États hostiles », en l’occurrence la Belgique, après qu’il a refusé d’espionner des étudiants iraniens vivant en Belgique pour le ministère des Renseignements.

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