« Les démolitions et les expulsions forcées trahissent l’accord conclu entre l’Autorité de la voirie urbaine du Kenya, la Commission kenyane des droits humains et la Commission nationale foncière pour mettre sur pied rapidement un Plan d’action pour le relogement », a déclaré Irũngũ Houghton, directeur d’Amnesty International Kenya.
Aux termes de cet accord, le processus de recensement des milliers d’habitants qui vivent et travaillent dans quatre villages de Kibera – Mashimoni, Lindi, Kambi Muru et Kisumu Ndogo – a débuté la semaine dernière. Il est conforme aux dispositions légales inscrites dans la Loi relative aux personnes déplacées de 2012 et aux lignes directrices sur les expulsions concernant les consultations publiques pour la mise en place d’un Plan d’action pour le relogement avant toute expulsion.
« L’objectif d’un logement convenable et digne ne saurait être atteint en privant 30 000 habitants des seuls logements, boutiques, centres de soins et écoles dont ils disposent. Démolir avant de terminer le Plan d’action pour le relogement revient à trahir la confiance de la population et à bafouer nos lois. Il faut mettre un terme à ces expulsions forcées. »
« L’objectif d’un logement convenable et digne ne saurait être atteint en privant 30 000 habitants des seuls logements, boutiques, centres de soins et écoles dont ils disposent. »
Les démolitions prévues à Kibera mettront plus de 30 000 personnes à la rue, en violation des obligations nationales et internationales qui incombent au Kenya en termes de droits humains. Amnesty International demande au gouvernement kenyan de stopper immédiatement les démolitions, de terminer le recensement de toutes les personnes touchées et d’achever le Plan d’action pour le relogement conclu la semaine dernière.