Kenya : Les autorités doivent ouvrir une enquête sur la mort de manifestants

Les autorités kenyanes doivent ouvrir une enquête sur les informations selon lesquelles des policiers auraient abattu des manifestants qui protestaient contre les résultats de l’élection présidentielle le 11 août au soir, alors que des manifestants commençaient à se réunir à nouveau dans les fiefs de l’opposition.

Pendant que des célébrations commençaient dans les zones pro-gouvernementales après l’annonce de la victoire d’Uhuru Kenyatta, les sympathisants du candidat de l’opposition Raila Odinga sont descendus dans les rues en masse dans certains quartiers de Nairobi et de Kisumu pour contester les résultats.

« L’Autorité indépendante de surveillance du maintien de l’ordre (IPOA) doit immédiatement ouvrir une enquête indépendante et efficace sur les homicides signalés et, lorsqu’il existe des éléments de preuve crédibles que des crimes ont été commis, les personnes responsables doivent être traduites en justice », a déclaré Muthoni Wanyeki, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs.

« Chacun a le droit de manifester pacifiquement et personne ne doit être blessé ou tué pour avoir exercé ce droit. »

Amnesty International a reçu des informations crédibles indiquant qu’un homme a été abattu par la police dans le bidonville de Kibera, à Nairobi, qu’au moins deux autres ont été abattus dans le quartier de Kondele, à Kisumu, et que d’autres personnes ont été blessées. Des affrontements entre la police et les manifestants ont également éclaté dans les quartiers de Mathare et de Kariobangi, à Nairobi.

« La police doit prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les vies humaines lors de ces manifestations. Elle doit donner la priorité au dialogue et au désamorçage, et ne doit avoir recours à la force et aux armes à feu que si les moyens pacifiques n’ont pas été efficaces, et uniquement dans le but de protéger des vies humaines », a déclaré Muthoni Wanyeki.

« Le recours à une force excessive et disproportionnée est interdit au titre de la loi kenyane et du droit international, et doit être évité à tout prix. »

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