En réaction aux dispositions prises par l’organisme kenyan qui supervise les organisations non gouvernementales (ONG) en vue de fermer deux organisations de défense des droits humains – la Commission kenyane des droits humains (KHRC) et l’African Centre for Open Governance (AfriCoG) – Michelle Kagari, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et région des Grands Lacs d’Amnesty International, a déclaré :
« La décision du Conseil de coordination des ONG doit être perçue pour ce qu’elle est réellement : une manœuvre cynique visant à jeter le discrédit sur les organisations de défense des droits humains. C’est une mesure illégale et irresponsable en cette période post-électorale tendue.
« Il faut enrayer immédiatement cette attaque contre les organisations de défense des droits humains. Les autorités kenyanes doivent rappeler à l’ordre le Conseil de coordination des ONG et empêcher de telles chasses aux sorcières. »
Complément d’information
Le 14 août, le Conseil de coordination des ONG a annoncé qu’il révoquait la licence de la KHRC, arguant d’irrégularités telles que des comptes en banque illégaux, des impôts impayés, l’absence de permis de travail pour des employés étrangers et des versements secrets aux membres de son bureau – l’un d’entre eux étant le directeur du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est.
Le 15 août, il a adressé une lettre séparée au Département de police judiciaire dans laquelle il accusait AfriCoG de n’être pas dûment enregistrée en tant qu’ONG et demandait à la police de fermer l’organisation et d’arrêter ses responsables et ses membres.
Ces deux organisations se sont impliquées dans le suivi des élections ces dernières semaines.