« L’acquittement des accusés dans l’affaire du réservoir d’eau de Kempir-Abad est une victoire importante pour la justice et les droits humains. Les accusations portées contre eux étaient motivées par des considérations politiques, l’affaire était entachée d’incohérences et de vices de procédure, et ils ont subi pendant de longs mois des traitements inhumains, notamment le manque d’accès à des soins médicaux adéquats. En bref, ils n’auraient jamais dû être inculpés ni jugés en premier lieu pour avoir exercé pacifiquement leurs droits fondamentaux, a déclaré Marie Struthers, directrice du programme Europe de l’Est et Asie centrale à Amnesty International.
« Nous nous rangeons aux côtés de la société civile kirghize, en particulier des femmes qui défendent les droits humains ayant travaillé dur sur cette affaire, pour applaudir ce verdict juste et espérons qu’il créera un précédent en faveur de la libération de toutes les personnes faisant actuellement l’objet de poursuites à caractère politique au Kirghizistan.
« Nous ne nous y attendions pas du tout. Surpris, nous nous sommes mis à pleurer. »
« L’acquittement prononcé aujourd’hui reconnaît le droit des accusé·e·s à la liberté d’expression. Les autorités kirghizes doivent maintenant prendre des mesures concrètes pour veiller à ce qu’ils puissent, ainsi que tous les militant·e·s, exercer librement leurs droits fondamentaux sans subir de représailles. »
La défenseure des droits humains Rita Karassartova, une accusée qui a été défendue dans le cadre de la campagne d’Amnesty International Écrire pour les droits 2023, a déclaré à l’organisation : « Nous ne nous y attendions pas du tout. Surpris, nous nous sommes mis à pleurer. »
Complément d’information
Les charges retenues contre les accusé·e·s dans « l’affaire de Kempir-Abad » étaient motivées par des considérations politiques et fondées sur des allégations sans fondement selon lesquelles ils préparaient des émeutes de masse. Cette affaire met en lumière des questions qui tournent autour de l’équité des procès et de la répression du droit à la liberté d’expression au Kirghizistan. À la veille de la décision rendue par le tribunal dans cette affaire, Amnesty International a publié un communiqué de presse détaillé.