« Les autorités koweïtiennes doivent renoncer immédiatement à ces exécutions. La peine de mort est une violation du droit à la vie et le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit. Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, quelles que soient la nature ou les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. » Amna Guellali, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty international, a déclaré :
« Si les autorités koweïtiennes ont le devoir de traduire en justice les auteurs de crimes graves, les suspects doivent être jugés dans le respect du droit international lors de procès conformes aux obligations internationales du Koweït en termes de droits humains.
« Le Koweït doit commuer sans délai ces condamnations à mort et toutes les autres en peines d’emprisonnement et réviser ses lois sur la peine capitale. Il doit immédiatement instaurer un moratoire officiel sur les exécutions, en vue d’abolir totalement ce châtiment. »
Complément d’information
Le 14 novembre 2022, l’avocat Mohammed Al Duaij du bureau du procureur général a annoncé que sept personnes – quatre Koweïtiens, un Syrien, un Pakistanais et une Éthiopienne – seraient exécutés le 16 novembre, ayant été déclarés coupables de meurtre. Selon ses déclarations au quotidien koweïtien al Qabas, l’annonce de ces exécutions « a un effet dissuasif » et il a ajouté, citant un verset du Coran, que ces exécutions sont un sujet légitime de châtiment.
Si elles ont lieu, il s’agirait des premières exécutions au Koweït depuis le 25 janvier 2017, date à laquelle un groupe de sept personnes, dont un membre de la famille royale, a été pendu lors d’une exécution collective.