Koweït, une militante bidun qui souhaitait rendre visite à sa famille se voit refuser l’entrée dans le pays

Koweït, Une militante bidun qui souhaitait rendre visite à sa famille se voit refuser l'entrée dans le pays

Les informations selon lesquelles Mona Kareem, une universitaire membre de la communauté bidun (Arabes apatrides) qui critique le traitement que réserve le gouvernement à sa communauté, s’est vue refuser le droit d’entrer au Koweït dans la nuit du 3 au 4 janvier alors qu’elle souhaitait rendre visite à sa famille sur place.

« Le Koweït a froidement refusé l’entrée sur son territoire à une femme qui est née et a grandi dans le pays et voulait simplement voir ses proches, qui ne peuvent pas lui rendre visite à l’étranger puisqu’ils sont eux-mêmes apatrides. » a déclaré, Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

« C’est un acte de cruauté déplorable, consternant et inutile, qui n’a d’autre objectif que de faire passer à la communauté bidun le message suivant : les bidun ne sont pas les bienvenus dans leur propre pays. Les autorités koweïtiennes doivent permettre à Mona Kareem de rendre visite en toute sécurité à sa famille et mettre un terme à la répression visant les bidun. Amnesty International demande, une nouvelle fois, que les bidun se voient accorder la pleine nationalité. »

Complément d’information

Au Koweït, les bidun, dont la plupart sont des descendants de nomades natifs de la région, sont maintenus dans une situation d’apatridie par le gouvernement et soumis à des mesures de répression lorsqu’ils s’expriment.

Mona Kareem a quitté le Koweït pour étudier aux États-Unis lorsqu’elle avait un peu plus de 20 ans et a depuis obtenu la nationalité américaine. Elle poursuit aujourd’hui des études postdoctorales [1] à la Tufts University, dans le Massachusetts. En tant qu’auteure universitaire, elle dénonce la politique du Koweït à l’égard des bidun.

Elle paie le prix fort pour sa détermination à poursuivre ses études et ses recherches. Elle a déclaré sur Twitter [2] : « Je suis terrifiée à l’idée d’être séparée de ma famille pour le reste de ma vie. »

Les autorités koweïtiennes ont interrogé Mona Kareem à l’aéroport au sujet de ses opinions politiques, ne laissant planer aucun doute sur la véritable raison pour laquelle elle s’est vue refuser l’entrée dans le pays.

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit