L’avenir du traité sur le commerce des armes est entre les mains de 28 experts gouvernementaux

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI

Les discussions qui s’ouvrent ce lundi 11 février 2008 aux Nations unies offrent une occasion historique de faire avancer le contrôle sur les armes classiques, ont déclaré les militants de la campagne Contrôlez les armes.

Vingt-huit délégués de tous les continents siègeront ce jour au sein du Groupe d’experts gouvernementaux à New York, où ils entameront des pourparlers sur un traité international sur le commerce des armes.

Des centaines d’organisations non gouvernementales (ONG) participant à la campagne Contrôlez les armes se mobilisent depuis 2003 en faveur d’un traité qui interdirait les transferts d’armes alimentant les conflits, la pauvreté et les graves atteintes aux droits humains.

Tandis que 80 p. cent des États soutiennent globalement ces objectifs, certains gouvernements sceptiques affirment à tort qu’un tel traité empêcherait les transferts responsables d’armes destinées à la légitime défense, au maintien de l’ordre ou au maintien de la paix.

Le traité sur le commerce des armes a jusqu’ici remporté une très large adhésion à l’échelon international. En 2006, les Nations unies ont voté à une très large majorité pour commencer les travaux sur ce traité et, en 2007, 100 États ont répondu à la consultation du secrétaire général – plus de 10 fois plus qu’à l’ordinaire.

En outre, de nombreux responsables militaires, policiers, médecins, parlementaires, dirigeants associatifs, défenseurs des droits humains, célébrités, groupes religieux et personnes contraintes de fuir la violence ont participé à des événements de la campagne Contrôlez les armes et à une consultation populaire mondiale, afin d’exiger des contrôles plus stricts sur le commerce international des armes classiques.

Anna MacDonald, responsable à Oxfam de la campagne Contrôlez les armes, a déclaré : «  Ces pourparlers aux Nations unies sur le contrôle des armes ne doivent pas échouer. Un millier de personnes meurent chaque jour à cause de la violence armée et plusieurs milliers voient leurs vies anéanties. Nous devons absolument faire tout ce que nous pouvons pour faire baisser ces chiffres. Ces experts gouvernementaux ont une occasion sans précédent de contribuer à prévenir la violence armée. »

Brian Wood, responsable à Amnesty International des recherches et de la politique sur le contrôle des armes a indiqué : « Chaque jour, nous recensons de graves atteintes aux droits humains et des crimes de guerre perpétrés en raison du commerce irresponsable des armes classiques, notamment des armes légères. Il est urgent d’élaborer ce traité. Pour être efficace, il doit absolument exiger que les gouvernements interdisent les transferts lorsque, de toute évidence, les armes risquent de servir à commettre de graves violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains. »

Rebecca Peters, directrice du RAIAL, a affirmé : « Ce traité fera émerger un nouveau niveau de coopération mondiale. Le commerce non contrôlé des armes légères et des munitions détruit des vies humaines et constitue un obstacle majeur au développement durable. Les experts gouvernementaux doivent prendre en considération tous les aspects de ce négoce – de la production et du courtage au transfert et à la logistique. »

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