Communiqué de presse

L’Irak doit de toute urgence enquêter sur l’attaque menée contre un camp d’exilés iraniens

En Irak, les autorités doivent de toute urgence enquêter sur l’attaque menée contre un camp d’exilés iraniens qui a fait plusieurs victimes, et veiller à ce que tous les blessés reçoivent les soins médicaux dont ils ont besoin, a déclaré Amnesty International samedi 9 février.

L’enquête devra se pencher sur la conduite des forces de sécurité irakiennes avant et durant l’attaque, afin de déterminer si elles se sont abstenues d’empêcher de tels agissements.

Le 9 février, plusieurs personnes seraient mortes ou auraient été blessées dans le cadre d’une attaque menée contre le camp Liberté, qui accueille quelque 3 000 Iraniens exilés en Irak.

« Cette attaque contre le camp Liberté est un crime méprisable, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Les autorités en Irak doivent faire en sorte que les auteurs de ces agissements soient traduits en justice, mais aussi que les personnes qui vivent dans ce camp soient protégées. »

Les habitants du camp Liberté, des membres et sympathisants de l’Organisation des moudjahidin du peuple d’Iran (OMPI), un groupe d’opposition iranien, ont récemment été réinstallés dans un site au nord-est de Bagdad – après avoir habité pendant 25 ans dans le camp d’Ashraf.

Les habitants affirment que les forces irakiennes ont agressé certains d’entre eux lors du processus de relogement en 2012.

Samedi 9 février, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a souligné que les habitants de camp Liberté sont des demandeurs d’asile qui font l’objet d’un processus de détermination du statut de réfugié et, en tant que tels, ont le droit de bénéficier d’une protection internationale.

En avril 2011, les troupes irakiennes ont pris d’assaut le camp d’Ashraf en recourant à une force très excessive ; elles ont notamment tiré à balles réelles sur des habitants qui tentaient de leur résister. Environ 36 personnes – 28 hommes et huit femmes – ont été tuées et plus de 300 autres ont été blessées. Les blessés n’ont pas été autorisés à sortir du camp pour recevoir des soins médicaux spécialisés.

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