Sri Lanka, les autorités doivent abandonner toutes les charges visant des manifestants pacifiques

arrestations arbitraires Sri Lanka

Amnesty réagit aux informations indiquant qu’au moins 12 personnes ont été arrêtées illégalement par des policiers mercredi 4 mai pour avoir manifesté pacifiquement devant le Parlement du Sri Lanka.

« Ces personnes ont le droit de manifester pacifiquement devant le Parlement du Sri Lanka, de s’exprimer et de parler avec leurs députés dans le contexte de la crise économique qui touche le pays. Les charges visant tous les manifestants et manifestantes qui ont été arrêtés uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains doivent être abandonnées.

« Les autorités sri-lankaises doivent respecter, protéger, promouvoir et concrétiser le droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et permettre à toutes les personnes d’exercer librement leurs droits fondamentaux. Toute restriction de ces droits doit être nécessaire, proportionnée et prévue par la loi. Il ne fait aucun doute que les arrestations d’aujourd’hui étaient arbitraires et illégales.

« Après avoir arrêté récemment des manifestants à Mirihana, les autorités sri-lankaises les ont soumis à des mauvais traitements en détention et leur ont refusé l’accès à une assistance juridique. Il est essentiel qu’elles ne commettent pas les mêmes violations des droits humains avec les personnes arrêtées aujourd’hui.

« Le recours excessif à la force, l’intimidation et les arrestations illégales semblent être une réponse systématique des autorités sri-lankaises à la contestation et aux rassemblements pacifiques. Ces mesures répressives sont cependant clairement contraires aux obligations du Sri-Lanka découlant du droit international relatif aux droits humains », a déclaré Yamini Mishra, directrice régionale pour l’Asie du Sud à Amnesty International.

Complément d’information

Le 4 mai, la police a arrêté 12 personnes devant le Parlement du Sri Lanka, en les accusant de bloquer les véhicules de députés.

Dans une séquence vidéo examinée par Amnesty International, on voit un petit groupe de manifestant·e·s brandir des pancartes appelant les députés à soutenir une motion de censure présentée au Parlement ce jour-là. Les manifestant·e·s ont ensuite été forcés à monter dans un fourgon de police.

Ils ont été libérés sous caution plus tard dans la journée.

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