Dinushika Dissanayake, directrice régionale adjointe pour l’Asie du Sud à Amnesty International, a déclaré :
« L’adoption de la résolution du Conseil des droits de l’homme témoigne de la nécessité de maintenir une surveillance internationale du Sri Lanka. C’est un pas dans la bonne direction, mais beaucoup reste à faire. Le Conseil des droits de l’homme n’a pas répondu aux demandes de la société civile concernant la création d’un mécanisme d’experts qui pourrait traiter l’ensemble des violations des droits humains, y compris celles liées à la grave crise économique et politique que traverse le pays.
« Le gouvernement du Sri Lanka doit respecter les engagements qu’il a pris devant la communauté internationale et garantir le bon fonctionnement des organes de réparation pour les violations des droits humains, tels que la Commission des droits humains du Sri Lanka, le Bureau des personnes disparues, le Bureau des réparations et l’Autorité nationale pour la protection des victimes de crimes et des témoins, entre autres institutions.
« Nous appelons tous les États membres des Nations unies à renforcer l’obligation de rendre des comptes au niveau international, conformément à la recommandation faite par la haute-commissaire aux droits de l’homme dans son rapport, notamment par le biais des enquêtes et des poursuites au titre de la compétence universelle et, lorsque cela est possible, en renvoyant des affaires devant la Cour pénale internationale. »
Complément d’information
La résolution fait suite aux informations accablantes fournies par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Amnesty International et d’autres entités, qui ont à plusieurs reprises dénoncé des violations des droits humains dans le cadre de la réponse des autorités sri-lankaises à la crise économique, ainsi que la répression des manifestations.
Amnesty International a précédemment fait état de l’impact catastrophique de la crise sur les droits économiques et sociaux de la population et décrit en détail les violations des droits civils et politiques pendant cette crise.
L’organisation a également adressé une lettre ouverte conjointe [1]aux membres du Conseil des droits de l’homme pour leur enjoindre d’adopter une résolution ferme sur le Sri Lanka afin de renforcer les mandats existants des Nations unies en matière d’obligation de rendre des comptes.