« Il est crucial que les autorités sri-lankaises prennent des mesures contre les groupes qui incitent à la haine et se livrent à des actes violents contre les minorités religieuses. Il est de leur devoir de protéger les groupes vulnérables et d’amener les responsables de tels agissements à rendre des comptes. L’état d’urgence ne doit cependant pas servir de prétexte à des violations supplémentaires des droits humains », a déclaré Biraj Patnaik, directeur pour l’Asie du Sud à Amnesty International.
La déclaration de l’état d’urgence a pour toile de fond la crainte que les violences contre des membres de la minorité musulmane ne s’étendent à différentes parties du pays. En vertu de cette mesure, les autorités sont dotées de pouvoirs étendus, notamment en termes de perquisitions, d’arrestations et de détentions. L’état d’urgence a précédemment été en vigueur de 1971 à 2011.
« Il est crucial que les autorités sri-lankaises prennent des mesures contre les groupes qui incitent à la haine et se livrent à des actes violents contre les minorités religieuses [...] L’état d’urgence ne doit cependant pas servir de prétexte à des violations supplémentaires des droits humains »
Le Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, a fait les déclarations suivantes sur Twitter : « En tant que nation ayant connu une guerre brutale, nous sommes tous conscients de l’importance de valeurs telles que la paix, le respect, l’unité et la liberté. Le gouvernement condamne les violentes agressions racistes ayant eu lieu ces derniers jours. L’état d’urgence a été décrété et nous n’hésiterons pas à prendre d’autres mesures. »
« S’il est positif que le gouvernement souhaite prévenir de nouvelles violences, les mesures adoptées pour résoudre le problème doivent toutefois être conformes aux obligations du Sri Lanka en vertu du droit international relatif aux droits humains, en particulier en ce qui concerne l’interdiction de la torture, des procès iniques et des détentions arbitraires », a déclaré Biraj Patnaik.