Le Conseil de l’Europe dénonce la répression des droits humains

Réagissant à la décision de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe de replacer pleinement sous surveillance le « fonctionnement des institutions démocratiques » en Turquie, Andrew Gardner, chercheur Turquie à Amnesty International, a déclaré :

« Cette décision positive envoie à la Turquie un message fort lui demandant sans ambigüité de mettre un terme à la répression des droits humains.

« Avec ce vote, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe fait clairement savoir aux autorités qu’elles ne peuvent pas fouler aux pieds les droits humains sans surveillance ni conséquences.

« C’est un signal fort pour la société civile, les journalistes et les victimes d’atteintes aux droits humains en Turquie, à qui le Conseil de l’Europe fait part de sa volonté d’utiliser tous les outils disponibles pour ramener la Turquie dans le droit chemin des engagements qu’elle a pris lorsqu’elle a rejoint cette organisation. »

Le 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Amnesty International braquera les projecteurs sur la manière dont la Turquie traite les journalistes et appellera à la libération de ceux qui ont été placés en détention provisoire.

Complément d’information

Le 25 avril 2017, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a adopté à une large majorité une résolution prévoyant la réouverture de la procédure de suivi de la Turquie afin de garantir le respect des libertés fondamentales, de l’état de droit et de la démocratie. Avant ce vote, la Turquie ne faisait l’objet que d’un « dialogue postsuivi » – une procédure de surveillance allégée ne portant que sur un nombre de points limité.

L’APCE a également demandé la libération de tous les journalistes et défenseurs des droits humains emprisonnés, et a condamné toute mesure visant à rétablir la peine de mort.

Depuis le violent coup d’État de l’été 2016, plus de 160 organes de presse ont été fermés, plus de 120 journalistes et employés des médias emprisonnés, et plus de 100 000 fonctionnaires démis de leurs fonctions, dont un quart des employés du secteur judiciaire. De même, plusieurs centaines d’ONG ont été fermées sous l’état d’urgence, qui a été reconduit pour trois mois supplémentaires en avril 2017.

Le 16 avril 2017, des modifications de la Constitution accordant de nouveaux pouvoirs très étendus au président Erdogan ont été adoptées par référendum.

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