Les autorités guatémaltèques doivent immédiatement diligenter une enquête approfondie et impartiale sur l’homicide d’un syndicaliste dans le département d’Izabal, dans le nord-est du pays, a déclaré Amnesty International vendredi 27 mai.
Idar Joel Hernandez Godoy, secrétaire des finances du Syndicat des travailleurs bananiers d’Izabal (SITRABI, Sindicato de Trabajadores de las Bananeras de Izabal), a reçu plusieurs balles tirées depuis une moto par des assaillants non identifiés jeudi 26 mai. Il se rendait semble-t-il au siège du SITRABI, dans la ville de Morales.
« Le violent assassinat d’Idar Joel Hernandez Godoy est un nouvel exemple des conditions dangereuses auxquelles sont confrontés les défenseurs des droits des travailleurs guatémaltèques. Sa mort avive les craintes quant à la sécurité d’autres syndicalistes au Guatemala, a indiqué Guadalupe Marengo, directrice adjointe du programme Amériques d’Amnesty International.
« Les autorités guatémaltèques doivent diligenter une enquête impartiale et approfondie sur ce meurtre, rendre publiques les conclusions de cette enquête et traduire en justice les responsables présumés de ce crime.
« Les syndicalistes doivent se voir accorder une protection appropriée afin d’être en mesure de mener leurs activités sans être en butte aux représailles, aux menaces et aux mesures d’intimidation », a-t-elle ajouté.
Les syndicalistes guatémaltèques sont la cible d’une vague de menaces, d’agressions et d’homicides ces dernières années.
En mars 2008, Miguel Ángel Ramirez Enríquez, l’un des fondateurs du Syndicat des travailleurs bananiers du Sud (SITRABANSUR, Sindicato de Trabajadores Bananeros del Sur), a été tué à El Semillero, un village du département d’Escuintla.
D’autres membres du comité exécutif du SITRABANSUR ont été victimes d’actes d’intimidation.
En octobre 2010, Mateo Lopez, secrétaire général d’une section locale du Syndicat de la santé à Catarina, dans le département de San Marcos, a reçu cinq blessures par balles.