Il faut mettre en œuvre le mécanisme de protection pour les défenseurs des droits humains et les journalistes

Amnesty International se réjouit que la Chambre des députés ait adopté à l’unanimité deux projets législatifs de grande importance pour la protection des droits humains au Mexique.

La loi sur la protection des défenseurs des droits humains et des journalistes institue un cadre juridique clair pour la coopération entre les autorités fédérales et celles des États concernant la mise en œuvre de mesures efficaces pour protéger les militants des droits humains et les journalistes en situation de danger. Les représentants de la société civile devront être pleinement associés à ce mécanisme pour garantir son efficacité et sa légitimité.

La loi générale sur les victimes établit l’obligation pour les autorités fédérales, des États et municipales d’apporter aide, soutien et réparation intégrale à toutes les victimes de violations des droits humains et de crimes, et notamment de garantir leur droit à obtenir protection, vérité, justice et restitution.

Amnesty International appelle le gouvernement du président Calderón à signer et à promulguer ces lois pour qu’elles entrent en vigueur dans les plus brefs délais. L’organisation demande également au gouvernement de veiller à ce que les modifications législatives nécessaires à l’application de ces deux textes soient adoptées de toute urgence et en consultation avec la société civile.

Désormais, il faut renforcer le mécanisme de protection des défenseurs des droits humains et des journalistes que le ministère de l’Intérieur et la société civile ont décidé d’instaurer. Le moment est venu de mettre en œuvre ces mesures en tirant parti de l’élan créé par la nouvelle législation et en veillant à ce que les modalités d’application et les ressources nécessaires soient en place pour garantir leur efficacité.

Il est également indispensable que les autorités comprennent que leurs responsabilités ne se limitent pas à la création d’un mécanisme de protection. L’impunité dont bénéficient les auteurs de menaces, d’attaques et d’assassinats visant les défenseurs des droits humains et les journalistes reste l’un des principaux défis que le pays doit relever pour améliorer la sécurité de ces acteurs sociaux, dont le rôle est fondamental. C’est pourquoi des mesures concrètes doivent à présent être déployées.

Le meurtre de Regina Martínez, journaliste à la revue Proceso, commis le 28 avril 2012 dans l’État de Veracruz met une fois de plus en évidence la vulnérabilité des personnes exerçant cette profession. Ce crime ne doit pas rester impuni, comme tant d’autres au Mexique.

Il est essentiel de déférer à la justice les responsables présumés de ces actes et de garantir la protection des victimes, des journalistes et des militants des droits humains pour améliorer la situation des droits fondamentaux au Mexique.

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