Le président du Nigeria promulgue un projet de loi sur les droits humains qui fera date

29 mars 2011

Le projet de loi promulgué par le président nigérian Goodluck Jonathan peut aider à lutter contre les atteintes aux droits humains dans le pays, a déclaré Amnesty International mardi 29 mars.

L’annonce a été faite ce week-end que le président Jonathan avait promulgué la Loi portant modification de la Commission nationale des droits humains, qui attendait d’être promulguée depuis six ans.

Le nouveau texte assure l’indépendance et le financement de la Commission, qui œuvre à la protection et la promotion des droits humains.

« Le président nigérian a enfin pris une mesure concrète pour renforcer l’indépendance et l’autorité de cette institution essentielle », a déclaré Tawanda Hondora, directeur adjoint du programme Afrique d’Amnesty International.

« La Commission peut désormais agir en toute indépendance pour améliorer le respect des droits au Nigeria. »

« Cette loi permettra ainsi à la Commission d’observer le déroulement des scrutins qui doivent avoir lieu en avril au Nigeria et de faire des recommandations au gouvernement pour améliorer la situation des droits humains dans ce pays. »

Amnesty International a exhorté au cours des derniers jours les autorités nigérianes à intervenir pour mettre fin à la vague de violence politique, ethnique et religieuse qui secoue le pays à l’approche des élections nationales.

La Commission ne pouvait pas agir de manière efficace et indépendante aux termes de la Loi de 1995 qui régissait son fonctionnement.

Elle était sans cesse aux prises avec des problèmes comme celui, non des moindres, du renvoi de ces directeurs successifs.

En 2007, le comité directeur de la Commission avait été dissout par le gouvernement avant la fin de son mandat.

En mars 2009, la secrétaire générale Kehinde Ajoni avait été renvoyée, de manière arbitraire semble-t-il, alors que son contrat allait jusqu’en 2011.

Son prédécesseur, Bukhari Bello, avait été renvoyé en juin 2006, quatre ans avant la fin de son mandat, en raison semble-t-il de critiques qu’il avait formulées à l’égard du gouvernement nigérian et de propos qu’il avait tenus sur la défense des droits humains.

Le Comité international de coordination des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme (ONU) avait remis en question le statut de membre du Nigeria en raison de ce « renvoi illégal ».

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit