Les forces de sécurité libyennes prennent pour cibles les manifestants : le bilan des victimes s’alourdit

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

18 février 2011

Amnesty International a accusé les autorités libyennes d’avoir tiré sans
précaution sur les manifestants opposés au gouvernement, après avoir appris
que pas moins de 46 personnes avaient été abattues par les forces de
sécurité au cours des dernières 72 heures.

Des sources émanant de l’hôpital al Jala à Benghazi ont informé Amnesty
International vendredi 18 février que les patients présentaient le plus
souvent des blessures par balle à la tête, à la poitrine et à la nuque.

« Cette augmentation alarmante du nombre de victimes, ainsi que la nature
des blessures signalées, donnent à penser que les forces de sécurité sont
autorisées à faire usage de la force meurtrière contre des manifestants non
armés réclamant un changement politique
, a indiqué Malcolm Smart, directeur
du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

« Les autorités libyennes doivent immédiatement contrôler leurs forces de
sécurité. Les auteurs présumés d’homicides illégaux et d’un recours excessif
à la force – tant les auteurs directs de ces agissements que ceux qui les
ont ordonnés – doivent être identifiés et traduits en justice. »

Selon des sources émanant de l’hôpital al Jala, le bilan des manifestations
qui se sont déroulées à Benghazi jeudi 17 février se monte à 28 victimes et
plus de 110 blessés, tandis que trois autres personnes sont mortes lors des
rassemblements du 18 février.

Enfin, lors de la « Journée de la colère » organisée le 17 février, au moins
15 personnes auraient été tuées dans la ville d’Al Bayda, située à 100
kilomètres à l’est de Benghazi.

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