Lesotho : Il faut mettre fin à la culture de l’impunité pour enrayer la flambée des violations des droits humains

Il faut que le nouveau gouvernement du Lesotho prenne sans tarder des mesures pour amener les auteurs présumés de violations des droits humains à rendre des comptes et enrayer la flambée de violences observée depuis quelques années, a déclaré Amnesty International mercredi 14 juin 2017.

L’organisation publie un programme sur les droits humains à l’intention des autorités à l’approche de l’investiture du nouveau Premier ministre, Thomas Thabane, qui aura lieu le 16 juin.

« Cela fait plusieurs années que le Lesotho est en proie à une crise politique et sécuritaire, qui a entraîné une multiplication des violations des droits humains. Depuis 2014, nous avons recueilli des informations faisant état d’une pratique bien établie qui consiste à arrêter et à détenir arbitrairement des membres de partis d’opposition, des journalistes, des défenseurs des droits humains et des éléments des Forces de défense du Lesotho (LDF), a déclaré Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International.

« Il faut que les autorités marquent une rupture claire avec le passé et amorcent de toute urgence une réforme dans le domaine des droits humains, notamment en veillant à ce que les auteurs présumés d’atteintes aux droits humains soient amenés à rendre des comptes et à ce que les victimes obtiennent justice. »

Amnesty International appelle le gouvernement du Lesotho à :

• mettre fin à la pratique des arrestations arbitraires et des poursuites sous-tendues par des considérations politiques ;
• prendre des mesures efficaces pour faire cesser le recours à la torture et aux autres formes de mauvais traitements ;
• veiller à ce que les auteurs présumés d’atteintes aux droits humains soient amenés à rendre des comptes et à ce que les victimes obtiennent justice, notamment dans l’affaire de l’homicide du général de corps d’armée Maaparankoe Mahao ;
• respecter et faire respecter le droit à la liberté d’expression ;
• remplir ses obligations et ses engagements au regard du droit régional et international relatif aux droits humains.

Complément d’information

Des élections se sont tenues au Lesotho le 3 juin 2017, à la suite d’un vote de défiance du Parlement à l’encontre de l’ancien Premier ministre Pakalitha Mosisili, qui a eu lieu le 1er mars 2017.

Quatre partis politiques – la Convention des Basothos (ABC), l’Alliance des démocrates (AD) dirigée par Monyane Moleleki, le Parti national basotho (BNP) et le Congrès réformé du Lesotho (RCL) –, ayant obtenu à eux tous 63 sièges parlementaires, ont formé une coalition pour diriger le pays.

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