Libération sous caution de 11 manifestants pacifiques

En réaction à la décision rendue par la Cour d’appel dans la matinée du 8 décembre concernant la libération sous caution de 11 opposants arrêtés à Banjul pour avoir participé à un rassemblement pacifique en avril, Sabrina Mahtani, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, a déclaré :

« La libération sous caution de ces 11 personnes signifie que toutes les personnes arrêtées lors des manifestations pacifiques des mois d’avril et mai sont désormais libres et peuvent rentrer chez elles et retrouver leurs familles – et c’est bien là leur place puisqu’elles n’ont commis aucun crime. C’est un nouveau pas en avant vers la justice et nous espérons qu’elles seront toutes acquittées sous peu.

« Nous ne devons pas oublier les autres détenus qui continuent de croupir derrière les barreaux simplement pour avoir exprimé leurs opinions. En effet, des journalistes, des imams et des opposants présumés attendent encore d’être libérés et nous demandons aux autorités gambiennes de les relâcher sans plus attendre.  »

Complément d’information

Jusqu’à présent, 42 personnes arrêtées lors de la répression contre les manifestations pacifiques en avril et mai ont été libérées sous caution cette semaine, à la suite de l’élection présidentielle du 1er décembre.

Lundi 5 décembre, 19 membres de l’opposition, dont le leader du Parti démocratique unifié (UDP) Ousainou Darboe, ont été libérés sous caution en attendant leur jugement en appel. Ils ont été condamnés en première instance à trois ans de prison pour avoir participé à une manifestation pacifique le 16 avril.

Mardi 6 décembre, 12 personnes ont été libérées sous caution par la Haute Cour à la suite de leur arrestation et de leur détention pour leur implication dans des manifestations pacifiques le 9 mai.

Les 11 personnes libérées le 8 décembre avaient été interpellées pour leur participation à des manifestations pacifiques en faveur d’une réforme électorale le 14 avril. Un homme interpellé avec eux, Solo Sandeng, a été torturé à mort en détention et son corps n’a jamais été restitué à sa famille. En juillet, ces 11 personnes ont été déclarées coupables et condamnées à trois ans d’emprisonnement.

Le président élu Adama Barrow a promis de libérer tous les prisonniers politiques, d’abroger les lois répressives et de ramener la Gambie au sein du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

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