« La décision du président Félix Tshisekedi de gracier des prisonniers et prisonnières d’opinion, ainsi que d’autres personnes détenues arbitrairement, doit être saluée ; elle constitue une étape cruciale dans la restauration des droits humains en RDC. Elle doit maintenant être suivie d’une libération immédiate et inconditionnelle, a déclaré Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.
« Le président tiendra ainsi sa promesse de libérer des militant·e·s politiques [de l’opposition] au cours de ses 100 premiers jours à la tête de l’État, mais son gouvernement doit aller plus loin et garantir que personne ne soit arrêté, détenu ou poursuivi simplement pour avoir exprimé son opinion ou exercé ses droits humains de manière pacifique.
« Il reste beaucoup à faire pour améliorer la situation déplorable du pays en matière de droits humains. Il est essentiel que les responsables présumés de violations des droits humains en RDC soient amenés à rendre des comptes et que les victimes obtiennent dûment réparation. »
En février 2019, le secrétaire général d’Amnesty International, Kumi Naidoo, a écrit à Félix Tshisekedi pour l’appeler à prendre des mesures rapides afin d’améliorer l’épouvantable situation des droits humains dans le pays ; il lui a présenté une proposition en 10 points qui permettrait d’obtenir des résultats au cours des 100 premiers jours du mandat présidentiel.