En réaction à l’annonce du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), qui lance une nouvelle série de mesures afin d’éliminer le travail des enfants dans les mines de cobalt et de cuivre, Seema Joshi, responsable de l’équipe Entreprises et droits humains à Amnesty International, a déclaré :
« Le travail des enfants et d’autres violations des droits humains ternissent l’industrie minière en RDC depuis bien trop longtemps, et nous saluons cette annonce du gouvernement, qui semble enfin vouloir s’attaquer au problème.
« Lorsque nous avons révélé que des enfants risquaient leurs vies en effectuant des travaux exténuants dans les mines de cobalt pour des produits comme les smartphones et les voitures électriques, un vent d’indignation a soufflé – à juste titre. Mais le travail des enfants n’est pas un problème isolé. La réalité est que des adultes aussi risquent leurs vies dans des conditions dangereuses et gagnent un salaire de misère pour extraire l’un des minerais les plus lucratifs du monde. Si le gouvernement de la RDC est déterminé à éliminer les atteintes aux droits humains dans les mines de cobalt, il doit s’attaquer aux causes profondes.
« Tout programme visant à mettre fin au travail des enfants doit englober des mesures de protection de l’enfance et d’action sociale. Il faut par exemple veiller à ce que les enfants sortis des mines soient réintégrés dans le système scolaire ou bénéficient d’une formation technique. Les propositions visant à renforcer la surveillance des mines artisanales sont un bon début. Toutefois, le tableau d’ensemble pour les enfants qui travaillent demeure bien sombre et les demi-mesures ne suffisent plus. »