« La décision rendue ce jour revient sur une sentence cruelle et inhumaine qui n’aurait jamais dû être prononcée. Nous saluons cette bonne nouvelle, même si les 27 hommes concernés sont toujours derrière les barreaux, tout comme des dizaines de réfugié·e·s rohingyas, dont des femmes et des enfants, uniquement pour avoir tenté d’échapper aux persécutions dont ils sont la cible au Myanmar, a déclaré Rachel Chhoa-Howard, chercheuse sur la Malaisie à Amnesty International.
« Le gouvernement de Malaisie doit libérer tous les réfugié·e·s rohingyas incarcérés. Ils sont illégalement pris pour cibles et déclarés coupables d’« infractions à la législation sur l’immigration », ce qui va à l’encontre du droit international. Les centaines d’autres Rohingyas enfermés dans des centres de détention en Malaise doivent aussi être relâchés et remis aux bons soins du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
« Déjà avant la pandémie, la détention pour des motifs liés uniquement à l’immigration n’était autorisée que dans des circonstances très exceptionnelles. Dans le contexte de la crise sanitaire mondiale que nous traversons, le placement en détention pour raisons liées à la migration n’est pas justifiable. »
Complément d’information
Le 22 juillet 2020, la Haute cour d’Alor Setar a annulé la condamnation à une peine de bastonnade visant 27 Rohingyas qui avaient atteint les côtes du pays en avril 2020. La Haute cour a noté que ces Rohingyas sont des réfugiés ayant besoin d’une protection internationale, étant donné la situation qu’ils ont fuie dans l’État d’Arakan, au Myanmar. Elle a également statué qu’ils ne peuvent pas être renvoyés au Myanmar, conformément au principe international de non-refoulement.