« Les changements au sein du gouvernement en Malaisie ne doivent pas empêcher l’avancée des réformes essentielles relatives aux droits humains. Jusqu’à présent, l’engagement des autorités dans ce domaine a été plus lent que souhaité, mais les premières étapes franchies sont néanmoins louables. Les mesures envisagées telles que la limitation du recours à la peine de mort, l’assouplissement des restrictions imposées à la liberté d’expression et de réunion pacifique, ou encore le lancement des réformes concernant la police longtemps restées au point mort, étaient encourageantes, a déclaré le directeur régional d’Amnesty International pour l’Asie de l’Est, Nicholas Bequelin.
« Il serait catastrophique que le nouveau gouvernement revienne sur cet agenda des réformes en arrivant au pouvoir »
« Il serait catastrophique que le nouveau gouvernement revienne sur cet agenda des réformes en arrivant au pouvoir. Tout nouveau responsable politique du pays doit s’engager à respecter pleinement, protéger et concrétiser tous les droits humains. Un test décisif sera la progression des réformes essentielles, notamment l’abrogation totale de la Loi relative à la sédition et de l’application obligatoire de la peine de mort, ainsi que le lancement d’autres réformes concernant les droits humains qui ont été promises au peuple malaisien lorsqu’il a élu le gouvernement en 2018. »
Complément d’information
Le 24 février 2020, le roi de Malaisie a accepté la démission du Premier ministre Mahathir Mohamad, mais lui a demandé de continuer de diriger le gouvernement pendant la période d’intérim. On ne sait pas encore précisément quel nouveau gouvernement sera installé dans ses fonctions.
Le Parti unifié indigène de Malaisie et 11 députés du Parti de la justice du peuple ont quitté la coalition du Pakatan Harapan (Alliance de l’espoir), laissant le gouvernement sans majorité parlementaire.