« Cette condamnation profondément cruelle marque un nouveau revers pour le traitement des personnes LGBTI par la Malaisie, ce qui est de plus en plus inquiétant, a déclaré Gwen Lee, directrice par intérim d’Amnesty International Malaisie.
« À travers le pays, les personnes LGBTI sont confrontées à un climat de discrimination et de persécution grandissant. Des décisions telles que celle-ci ne font que confirmer le fait que la Malaisie est en train de devenir un pays de plus en plus hostile pour sa population LGBTI.
« La fustigation constitue un châtiment cruel, inhumain et dégradant qui s’apparente à de la torture et elle est à ce titre interdite par le droit international. En plus d’annuler immédiatement cette condamnation brutale, les autorités malaisiennes doivent abroger les lois qui imposent ces châtiments qui s’apparentent à de la torture et ratifier la Convention des Nations unies contre la torture. »
Complément d’information
Le tribunal islamique de Terengganu a condamné deux femmes malaisiennes, âgées de 22 et 32 ans, à s’acquitter d’une amende de 3 300 ringgits malaisiens (633 livres sterling) et à recevoir six coups de bâton pour avoir tenté d’avoir une relation sexuelle.
La décision du tribunal survient dans un contexte d’inquiétudes grandissantes concernant le climat de peur et de discrimination à l’encontre des personnes LGBTI en Malaisie. La semaine dernière, le gouvernement de l’État de Penang a retiré les portraits des défenseurs bien connus des droits des LGBTI Nisha Ayub et Pang Khee Teik qui étaient affichés publiquement au George Town Festival après avoir été contacté par le ministre des Affaires religieuses Datuk Mujahid Yusof Rawa, qui a déclaré que le Parlement ne « soutient pas la promotion de la culture LGBT en Malaisie ».