« Ce verdict est honteux. La condamnation du rappeur marocain Gnawi à une année d’emprisonnent uniquement parce qu’il a exercé son droit à la liberté d’expression est totalement injustifiée. Les autorités marocaines doivent annuler cette décision et ordonner qu’il soit libéré immédiatement et sans condition, a déclaré la directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International, Heba Morayef.
« Le fait de critiquer pacifiquement la police ou les autorités ne constitue pas un crime. Le droit international protège le droit à la liberté d’expression, même lorsque les opinions exprimées sont offensantes ou révoltantes.
« Ce verdict vise à faire clairement savoir que les autorités marocaines n’hésiteront pas à sévir contre les personnes qui expriment librement leurs opinions et que celles qui osent critiquer ouvertement les autorités seront sanctionnées. »
Gnawi a été arrêté le 1er novembre et inculpé par la suite d’« outrage » envers des fonctionnaires en raison d’une vidéo dans laquelle il insulte la police. Son arrestation a eu lieu quelques jours seulement après la sortie du clip de sa chanson « Aâcha El Chaâb » (Vive le peuple), dans laquelle il critique les autorités marocaines et fait indirectement référence de façon désobligeante au roi du Maroc.