Mépris pour le droit à la vie et les principes fondamentaux d’humanité

Les autorités pakistanaises doivent mener sans délai une enquête approfondie et efficace sur l’attentat à la bombe perpétré le matin du 16 mars contre un bus, qui a fait au moins 15 morts et 25 blessés graves à Peshawar, et traduire en justice tous les responsables présumés dans le cadre de procès équitables, a déclaré Amnesty International.

« Rien ne saurait justifier de prendre intentionnellement pour cibles des civils ni de mener des attaques sans discrimination. Les auteurs de cet attentat ont fait preuve de mépris pour le droit à la vie et les principes fondamentaux d’humanité », a déclaré Champa Patel, directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Asie du Sud.

Selon des informations relayées par les médias, des matériaux explosifs ont été placés dans une boîte à outils et déclenchés à distance à l’intérieur de ce bus, qui avait été affrété pour transporter des employés du gouvernement de Mardan à la capitale de la province. Pour l’heure, aucun individu ni aucun groupe n’a revendiqué l’attaque.

«  Outre le fait d’accorder aux victimes et familles de victimes un accès à la justice ou à des réparations, les autorités pakistanaises doivent désormais garantir que leur réaction à cet attentat respecte le droit international relatif aux droits humains. Il est manifeste qu’avoir mis à mort des personnes au nom de la "lutte contre le terrorisme" n’a pas permis de protéger les civils contre ce genre de violences », a déclaré Champa Patel.

Des attaques aveugles se poursuivent dans plusieurs régions du Pakistan, malgré une offensive militaire dans le nord du pays et la mise en œuvre du « Plan d’action national » pour combattre le terrorisme.

Il y a récemment eu d’autres attaques dans cette même région. En janvier, 22 personnes ont été tuées quand des hommes armés ont pris d’assaut l’université Bacha Khan de Charsadda. Le 8 mars, 18 personnes ont été tuées et 31 blessées dans la ville de Charsadda, à 30 kilomètres de Peshawar, après un attentat-suicide devant le tribunal de district. Jamatul Ahrar, une faction du Mouvement des talibans pakistanais, a revendiqué l’attentat contre le tribunal, tandis que des informations contradictoires ont été données sur les responsables de l’attaque à l’université Bacha Khan.

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