Mexique. L’Initiative de Mérida pourra œuvrer pour la sécurité uniquement si elle inclut les droits humains

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI

Amnesty International a exhorté ce mercredi 4 juin le Congrès des États-Unis à préserver les garanties relatives aux droits humains dans le projet de coopération en matière de sécurité qui, sous le nom d’Initiative de Mérida, concerne les États-Unis, le Mexique et l’Amérique centrale.

L’organisation fait cette demande au moment où le Congrès des États-Unis est soumis à des pressions croissantes pour que les garanties en matière de droits humains ne figurent pas dans le projet. Le gouvernement mexicain a déclaré qu’il ne poursuivrait pas les négociations sur cet accord si les dispositions relatives aux droits humains n’étaient pas retirées.

« Le Mexique et les États-Unis ont des responsabilités en matière de protection et de promotion des droits humains, a déclaré Amnesty International. En rejetant les clauses relatives aux droits humains, le gouvernement mexicain envoie un message contradictoire quand à sa volonté affichée par ailleurs de renforcer le respect des droits fondamentaux et l’obligation, pour les auteurs de violations, de rendre des comptes. »

Les dispositions relatives aux droits humains en débat sont celles qui garantissent :
 le rejet par les tribunaux mexicains des aveux obtenus sous la torture ou d’autres formes de mauvais traitements ;
 le traitement par des procureurs et tribunaux civils des allégations de violations des droits humains commises par du personnel militaire ;
 la création d’un mécanisme de surveillance indépendant, comprenant des représentants du gouvernement et de la société civile, pour évaluer l’impact sur la situation des droits humains du programme d’assistance en matière de sécurité.

Ces garanties, ainsi que le renforcement et l’évaluation de l’efficacité des mesures prises par les États-Unis pour empêcher la contrebande d’armes vers le Mexique, ont reçu le soutien des représentants de la société civile du Mexique et des États-Unis.

« Une sécurité réelle ne peut être instaurée sans le respect des droits humains, a déclaré l’organisation. Les autorités des États-Unis et du Mexique ont le devoir et le pouvoir de veiller à la promotion et au respect des normes internationales relatives aux droits humains tels que le droit de ne pas être soumis à la torture, le droit à un procès équitable et le droit à la justice. Les garanties débattues actuellement devant le Congrès des États-Unis vont dans ce sens. »

Amnesty International a appelé tous les gouvernements à faire le nécessaire pour que les transferts d’équipements ou de compétences dans les domaines militaire, de sécurité ou de police soient rigoureusement contrôlés afin qu’ils ne résultent pas en violations des droits humains.

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