Des militants d’Amnesty exigent la protection des défenseurs de l’environnement

Colombie climat

Ce jeudi 22 avril, à l’occasion de la Journée internationale de la Terre, des militant·e·s d’Amnesty International se sont rassemblé·e·s devant l’ambassade de Colombie, à Bruxelles, où il·elle·s ont planté 64 croix portant les noms des 64 défenseur·e·s de l’environnement qui ont été assassiné·e·s dans ce pays en 2019* en raison de leur engagement en faveur des droits humains. Il·elle·s ont porté également les portraits de plusieurs défenseur·e·s des droits humains actuellement en danger en Colombie et dont la situation nécessite qu’il·elle·s soient efficacement protégé·e·s.

« Avec cette action, en cette journée symbolique, nous avons voulu non seulement rendre hommage à ces femmes et à ces hommes qui ont payé de leur vie leur courageux militantisme pour la défense de l’environnement, mais aussi et surtout exiger des autorités colombiennes qu’elles protègent de façon adéquate ces personnes qui, chaque jour, courent de très grands dangers parce qu’elles défendent les droits humains », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

La Colombie est le des pays les plus dangereux au monde pour les personnes défendant les droits humains, les territoires et les ressources naturelles. Subissant menaces, attaques et homicides, les défenseur·e·s de l’environnement ne bénéficient pas d’une protection suffisante de la part des autorités et les crimes dont ces personnes sont victimes demeurent impunis.

« Dans ce contexte alarmant, nous avons mis en évidence le cas de plusieurs militant·e·s, comme María Ciro, Jani Silva, Joel Rodríguez et Danelly Estupiñan, qui risquent littéralement leur vie pour défendre leur territoire et l’accès à l’eau potable, à un air sain, à la nourriture, ainsi qu’à d’autres besoins fondamentaux. Il est pour nous hors de question que ces personnes subissent le même sort que les 64 défenseur·e·s de l’environnement dont les noms sont inscrits sur les croix que nous avons plantées devant l’ambassade de Colombie », indique Philippe Hensmans.

Une pétition s’adressant au Congrès colombien pour qu’il veille à ce que les défenseur·e·s des droits humains disposent des garanties nécessaires pour continuer à protéger l’environnement est par ailleurs disponible sur le site d’Amnesty International.

Complément d’information

En octobre 2020, Amnesty International a publié un rapport intitulé Why do they want to kill us ? The lack of a safe space to defend human rights in Colombia (dont la synthèse est disponible en français), qui examine les causes des violences contre les dirigeant·e·s de communautés vivant dans des zones géographiquement stratégiques et riches en ressources naturelles. Le rapport analyse en outre le manque d’efficacité des mesures de protection que le gouvernement a mises en place depuis la signature de l’Accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016.

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