Pour marquer le lancement d’un rapport majeur et d’une campagne dénonçant l’incapacité de Twitter à prendre des mesures adéquates pour prévenir les violences et les abus en ligne contre les femmes, Amnesty International a projeté des images de tweets violents sur la façade du siège de Twitter à San Francisco.
« Douze ans après la diffusion de son tout premier message, Twitter est devenu un environnement très toxique pour de nombreuses femmes. Nous avons décidé de projeter ces tweeets pour que le monde entier voit les violences inacceptables que les femmes doivent endurer sur Twitter », a déclaré Azmina Dhrodia, chercheuse sur les technologies et les droits humains à Amnesty International.
« Parmi les utilisatrices de Twitter, beaucoup subissent chaque jour des déferlements de violences sexistes. En s’abstenant d’y faire barrage, Twitter n’assume pas ses responsabilités en matière de respect des droits des femmes, et trahit les femmes ».
« Il est plus que temps que Twitter tienne ses promesses et fasse de cette plateforme un espace moins délétère, en commençant à prendre au sérieux les violences faites aux femmes sur son site. »
Complément d’information
Le 21 mars, Amnesty International a lancé #ToxicTwitter, une campagne visant à faire pression sur Twitter pour que l’entreprise applique ses lignes de conduite sur les comportements haineux et les violences, et soit transparente sur la manière dont elle gère les violences et les abus sur sa plateforme, de sorte que les femmes ne soient plus réduites au silence et puissent s’exprimer librement et sans peur.
Cette campagne s’accompagne du rapport intitulé "#ToxicTwitter : Violence and abuse against women online", fruit de 16 mois d’enquête sur les implications en termes de droits humains des violences en ligne dont les femmes sont victimes sur Twitter.