Mort en détention d’un militant politique de premier plan

Solo Sandeng est mort en détention peu après son arrestation.

Les autorités gambiennes doivent enquêter sans délai sur la mort en détention d’un militant politique de renom et libérer immédiatement tous les autres manifestants pacifiques qui ont été arrêtés, a déclaré Amnesty International samedi 16 avril 2016.

Selon les informations reçues par Amnesty International, Solo Sandeng, secrétaire national à l’organisation du Parti démocratique unifié (UDP, opposition), est mort en détention peu après son arrestation pour avoir participé à une manifestation pacifique. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues.

Une autre membre de l’UDP, Fatoumata Jawara, a aussi été arrêtée et se trouverait dans un état grave. On ignore l’origine de ses blessures, mais Amnesty International est extrêmement inquiète pour son état de santé. Ces deux opposants ont été arrêtés par la police jeudi 14 avril 2016 à la suite d’une manifestation pacifique au sujet des élections de décembre 2016.

«  L’impunité ne doit pas avoir sa place dans la mort tragique de Solo Sandeng en détention. Les autorités doivent mener immédiatement une enquête exhaustive et indépendante », a déclaré Sabrina Mahtani, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« La Gambie doit respecter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, en particulier en cette période préélectorale. Tous les manifestants pacifiques qui ont été arrêtés par les autorités doivent être libérés immédiatement et sans condition, et tous ceux qui sont blessés doivent être soignés de toute urgence. »

Selon des personnes présentes, la manifestation de jeudi après-midi à Serrekunda, près de Banjul, était pacifique, les participants se contentant de brandir des pancartes en faveur de réformes électorales.

Les manifestants ont été dispersés par la police, qui a arrêté plusieurs personnes, dont les membres suivants de l’UDP : Solo Sandeng, Fatoumata Jawara (présidente des jeunesses féminines), Fatou Camara, (présidente des femmes de la circonscription), Nokoi Njie (deuxième vice-présidente de la branche féminine) et Lang Marong (chargé de campagne adjoint). Tous ont été conduits à la prison Mile 2, puis à l’Agence nationale de renseignement (NIA) pour interrogatoire.

Solo Sandeng avait consacré de nombreuses années de sa vie à la politique en Gambie et avait déjà été arrêté en 2013 pour ses activités politiques.

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