« Cette aggravation de la violence à Mocimboa da Praia est le résultat de la tragique incapacité du gouvernement mozambicain à protéger la population de cette région sous tension, a déclaré Muleya Mwananyanda directrice ajointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
« Depuis près de trois ans, des groupes armés attaquent les villageois et villageoises de la province de Cabo Delgado, causant d’immenses souffrances humaines sans avoir à rendre de comptes.
« À ces attaques incessantes s’ajoute le fait que le gouvernement du Mozambique interdit aux journalistes, aux chercheurs et aux observateurs étrangers de se rendre sur place pour évaluer la situation.
« Les autorités doivent agir immédiatement et efficacement pour protéger l’ensemble de la population de la région, notamment en renforçant les mesures de sécurité dans le respect de la loi et en menant des investigations sur toutes les attaques récentes en vue d’amener les responsables présumés à rendre des comptes. »
Complément d’information
Des groupes armés tuent de simples citoyennes et citoyens dans la province de Cabo Delgado depuis 2017. Des membres d’un groupe local, Al Shabab, lancent des attaques coordonnées et simultanées contre des civiles et des institutions du gouvernement, y compris des commissariats de police.
Environ 350 personnes ont été tuées depuis 2017 et plus de 150 000 ont subi les conséquences de ces violences, notamment en se voyant contraintes de fuir leur foyer.