Communiqué de presse

Myanmar. D’autres prisonniers politiques ont été libérés, tandis que pointent les prémices d’un mécanisme de révision

L’annonce de la libération lundi 19 novembre de plus de 50 prisonniers politiques, dont les prisonniers d’opinion U Myint Aye et Saw Kyaw Kyaw Min, est un nouveau pas dans la bonne direction et une étape vers la remise en cause de la détention arbitraire au Myanmar, a déclaré Amnesty International.

« Dans le sillage de cette avancée positive, nous exhortons les autorités du Myanmar à remettre en liberté tous les prisonniers d’opinion qui se trouvent encore derrière les barreaux, immédiatement et sans condition », a indiqué Isabelle Arradon, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.

Cofondateur du réseau Défenseurs et promoteurs des droits humains, U Myint Aye a été condamné à la détention à perpétuité en 2008 en raison de ses activités politiques non violentes.

En 2008, les autorités ont retiré sa licence d’avocat à Saw Kyaw Kyaw Min, défenseur des droits humains, lui interdisant ainsi la pratique du droit, pour outrage à magistrat ; il a par la suite été condamné à une peine de six mois de prison, le 29 août 2012.

« U Myint Aye et Saw Kyaw Kyaw Min n’auraient jamais dû être détenus. Ils doivent tous deux être libérés sans condition, et Saw Kyaw Kyaw Min doit sans délai récupérer sa licence d’avocat », a avancé Isabelle Arradon.

Le 18 novembre, le gouvernement du Myanmar a annoncé qu’il organiserait des consultations intergouvernementales d’ici le mois de décembre pour réexaminer les accusations et les peines prononcées contre les prisonniers toujours incarcérés.

« Amnesty International salue cette décision. Elle invite les autorités à faire en sorte que cela débouche sur la mise en place d’un mécanisme global de révision, chargé de déterminer pourquoi les personnes encore emprisonnées se sont retrouvées là », a déclaré Isabelle Arradon.

« Des représentants des Nations unies et de la société civile doivent prendre part à ce processus, afin de garantir son indépendance, son impartialité et sa crédibilité. »

« Par ailleurs, il convient de mener une enquête indépendante et impartiale sur toutes les informations crédibles de torture et de mauvais traitements, et de veiller à ce que tous les lieux de détention soient soumis à une surveillance indépendante. »

Le 8 novembre, Amnesty International a adressé une lettre ouverte aux autorités du Myanmar, afin de demander la mise sur pied d’un mécanisme de révision de la situation des prisonniers.

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